Sexe : Femme

Âge : 20 ans

Race : Moitié Elfe, moitié humaine

Allégeance : Monarchie Elfique

Classe : Espionne - Pendant "négatif" du Négociateur. Cette classe manipule des talents comme la dissimulation, le déguisement, le vol, l'écoute et la discrétion. D'apparence douce voire gentille - la personne en réalité est douée de manipulation et d'un bagout certain qui mettent les gens en confiance - à tord. Ce n'est pas forcément utilisé dans de mauvaises intensions pour tout le monde. (par ex. lutte contre un groupe/famille/race ennemie ou au contraire, trahison. Mais tout est fait en douce).

Métier : Porte parole de la Famille Tinuviel (espionne pour le compte de sa grand mère quoi)

Compétences et pouvoirs : Shahrizai est, par la lignée de son père, de la guilde des Marchands. Elle en a hérité la capacité de négociation et un bagout appréciable. Elle sait se faire convainquante et maitrise à la perfection les arcanes du pouvoir et la bassesse des courtisans les plus vils. Elle sait utiliser des talents comme le mensonge, la dissimulation ou encore la discrétion. Elle a également un certain don pour le vol.

Équipement : Shahrizai sait très bien utilisé les arcs, comme tout membre des Tinuviel le doit. Elle monte également très bien à cheval, même si elle n'est pas très portée sur les longues chevauchées, contrairement à ses cousins. Son cheval s'appelle Barahir. Il est aussi noir que les cheveux de sa maitresse.

Description physique : Shahrizai a la beauté de sa mère. Raffinée, délicate. Sa peau est blanche, diaphane et pure. Quelques couleurs sur les joues, comme si un peu de sang humain s’agglutinait là. Ses cheveux sont d'un noir si profond qu'ils tirent sur le bleu. Et ses lèvres sont pleines et d'un rouge soutenu, comme perlés de sang. Elle a les yeux bleus de son père, d'un ton de mer un soir de tempête, dans lesquels on a l'impression de lire dans un livre ouvert. Mais c'est trompeur. Elle est plus petite que les elfs, mesurant à peine 1m68, ce qui provoque parfois les moqueries du reste de sa famille, qui l'appelle, moitié affectueusement, moitié avec mépris « Caladiel », l'étrangère. Ses oreilles sont son seul trait physique typiquement humain. C'est pourquoi elle utilise souvent sa chevelure pour masquer ce « défaut ».

Description psychologique : Shahrizai est une jeune femme méfiante des autres mais aussi d'elle même. Persuadée d'être le fruit d'une folie et de la honte, elle n'a de cesse de lutter contre ses démons. Elle craint par dessus tout de répéter les erreurs de sa mère. C'est pourquoi elle a fermé son cœur et refuse de se lier de trop près à toute personne en dehors des Tinuviel. Pour racheter la faute de sa mère, elle s'acharne à défendre les traditions, la religion ancienne et le mode de vie elfique. Par dessus tout, elle se méfie de la race des hommes, qu'elle juge faible, perfide et trompeuse.
C'est une beauté froide qui a néanmoins hérité du tempérament fougueux de son père. Gare à ses colères, qui risquent bien d'entrer dans la légende.

Histoire
Je me nomme Shahrizai Luthien Tinuviel Caladiel , même si on m'appelle plus généralement Shahrizai Tinuviel. J'appartiens à la branche cadette de la famille royale, même si notre destinée nous a éloigné de nos reines. Je suis née il y a de cela 25 ans à Elildinar d’une mère follement et passionnément amoureuse.Follement car pour ça elle a commis l’impensable, l'incroyable et même l'innommable. A mes propres yeux ma naissance parait insensée et invraisemblable. Comment pourrait il en être autrement ? Ma mère n’a connu que déshonneur et honte de ma naissance jusqu’à ce qu'elle sorte de ma vie. Et chaque fois que son regard se portait sur moi, les quelques années que je l’ai connu, je me souviens avoir lu ces sentiments au fond de ses yeux. Ceux du mépris d'elle même et de l'humiliation.

Olwë était la fille de Melian, elle même fille d'Iszara, fille de Roi des Forêts Froides. Une parmi tant d’autres, ni plus douée, ni plus belle que ses Sœurs. Elle avait peut être pour elle le chant, un don que je n’ai pas, je dois bien l’admettre. Avant que le malheur ne nous frappe, elle me chantait des berceuses pendant des heures, avec l'amour d'une mère et la grâce d'une elfe bien éduquée. Au delà de ça, il n'y a rien qui la distinguait. Elle n'avait rien à elle qui aurait permis de se faire distinguer d'un prince,

Notre famille Tinuviel, très attachée aux coutumes et à la bienséance n'avait que faire d'une enfant rebelle comme ma mère. Ma mère était sensée se conformer à la règle. Mais non. Elle était jeune,inconséquente, futile et aimait trop la vie et l’amour. Il a fallut qu’elle tombe amoureuse d’un humain. Oh il était beau, riche, bien né et en ça elle pensait qu’ils obtiendraient le pardon. Quelle bêtise. Je sais qu'aujourd'hui encore on me regarde en se demandant si je vais commettre la même erreur que ma mère. La vie est faite d'incertitudes. Mais je pense que non. D'abord car je ne peux oublier les conséquences de ce choix. Et aussi car je suis attachée à ce que ma mère semblait mépriser. Les traditions. Les valeurs de notre race.

De mon père je n'ai que peu de souvenirs. Au début, il s'est occupé de nous avec soin. Il s'appelait Casimar Shahrizai dont les parents étaient de riches Marchands qui avaient comptoir en Elildinar. Il avait voulu faire comme eux du commerce. Mais aussi chercher la gloire en allant loin à l'ouest, ramener 1001 richesses. Je le soupçonne d'avoir été un peu fou mais surtout d'avoir les yeux plus gros que le ventre. En tout cas il arriva à Archeus avec moult produits à vendre et deux sacs d'or pour acheter de quoi remplir bien 10 caravanes. C'est ce que ma mère m'a raconté en tout cas. Mais la ville le fascina tant qu'il resta plus que de raison, commençant à croiser ma mère, alors jeune fille timide et dont la beauté était largement éclipsée par celle de ses sœurs. Il est reparti. Mais l'infortune le frappa. Je crois pouvoir dire qu'il était aussi inconséquent que ma mère. A trop traîner dans la ville, d'autres caravanes avaient apporté les mêmes produits. Il refit une autre caravane,toujours sous aval paternel, mais avec nettement moins d'or. Cette fois il préféra s'établir momentanément à Archeus et renvoyer la caravane dans son pays. Il établit ainsi son commerce, avec quelques réussites, il faut bien l'avouer. C'est là que la liaison avec ma mère s'intensifia sans que personne n'y trouvât rien à redire au début. On croyait à une passade, rien de plus. Qui aurait cru à de tels sentiments ?

Je ne sais pas lequel des deux eut cette idée mais une nuit, ils partirent avec une caravane. Ils se marièrent en route. Je ne sais pas si la chasse leur fut donnée. Ce que je sais c'est que le père de mon père fut pris d'une colère noire à leur arrivée à Elildinor. Il déshérita son fils, ne lui laissant que les deniers de sa dernière caravane, avec la possibilité de revenir s'il reniait ma mère et sa fille nouvellement née. Je crois qu'il fit preuve cette fois là, et uniquement cette fois là, d'une volonté de caractère qui lui fit défaut par la suite. Peut être était il lâche ? Ou bien son éducation avait trop ancré mon père dans la soumission. Pour la seule fois de sa vie, il se rebella et refusa.Il partit, préférant sa femme et sa fille à sa patrie et ses origines.

Et ils sont revenus à Archeus pour commercer, alors que ma mère était de nouveau enceinte. Ma mère bien sur avait été mis au ban de sa famille. Une réprouvée, c'est tout ce qu'elle était devenue. Et s'ils comptaient sur le soutien de sa famille, c'était comme lettre morte désormais. C'est déjà une chance qu'elle n'ait pas été mise à mort je crois, tant la colère de Melian était grande. Mais elle s'en moquait, aveugle, amoureuse et incapable de voir où était son erreur. Je naquis dans ce bonheur flou et étrange, du prénom de Shahrizai, donné par un père qui voulait prolonger son nom.

Malheureusement, on ne bafoue pas l'ordre, les lois, ni les dieux, sans en payer les conséquences. Mon père fit faillite et la ruine menaçait le couple.Alors il renia officiellement sa femme et sa fille, se souvenant soudain de sa patrie et de ses parents. J'avais trois ans alors. Ma mère me donna alors mon deuxième nom, Luthien, comme mon père la surnommait, comme s'il lui avait fallut se faire plus de mal en me regardant, comme si avoir les yeux bleus de mon père ne suffisait pas à raviver le souvenir douloureux de l'abandon. Il repartit dans ses terres, nous laissant à notre sort, avec juste un petit sac d'argent. Ma mère n'avait pas été une idiote toute sa vie. Intelligente quand elle n'était pas amoureuse, elle parvint à nous faire vivre avec de tout petits riens.

Je me souviens assez peu de ce temps là, passant le plus clair de mon temps dans la maison d'une cousine de ma mère, qui nous regardait d'un air sévère,me pointant souvent un doigt sous le nez pour me dire de ne pas faire les erreurs de ma mère, qui nous condamnaient à la pauvreté. J'acquiesçais en ne comprenant que vaguement. Je savais qu'elle n'était pas un modèle. Et je me savais en partie de la famille des Tinuviel. Je savais que j'étais sensée appartenir à cette famille et ma curiosité, déjà vive, était aiguillonnée vers ces cousins et ces tantes que j’apercevais sans jamais leur parler.

Le dernier tournant de ma vie d'enfant eut lieu alors que j'avais 5 ans. Ma mère avait eu le cœur brisé mais elle aimait toujours mon père. A la folie. Et elle reçut une lettre. Je me souviens de ce jour. De ses pas dans l'escalier,qui semblaient voler alors qu'habituellement ils se faisaient lourds et traînants. Mon père avait pris épouse. Cette dernière, offensée par le nombre de maîtresses qu'il entretenait en cachette, lui en autorisait une et une seule. Il demandait donc à ma mère de le rejoindre. De moi il n'était pas question, comme oubliée ou mise à l'écart. Et surtout il fallait qu'elle payât son voyage.

Ce jour m'a marqué. Celui où ma mère Olwë, m'amena rencontrer ma grand mère, Melian Tinuviel, matriarche de notre famille. Elle se mit à genoux. Par réflexe, je fis de même. Elle baissa la tête,s'excusa de la honte qu'elle avait été pour sa famille. Elle fit une longue contrition, expliquant qu'elle ne souhaitait pas déshonorer davantage les Tinuviel par sa vie de mécréante. Elle acceptait de quitter le Royaume et en guise d'excuse, lui confiait sa fille unique.
Ma grand mère ne dit rien pendant un long moment. Je notais cependant qu'elle fit un geste infime de la main et on me fit sortir, me menant vers mes cousins qui me regardèrent pour la première fois, curieux de cette métis que j'étais. J'étais fascinée et je tentais de me comporter comme eux, malgré l'absence d'éducation que j'avais reçu. Je crois pouvoir dire qu'ils m'acceptaient bien. J'adorais ce petit jeu et je tentais de les imiter, espérant qu'ils m'emmènent avec elux, me faire découvrir ce qu'ils faisaient. Puis de nouveau on vint me chercher pour me reconduire vers ma mère.


Elle me prit dans ses bras, déposa un baiser fugitif sur mon front en murmurant une bénédiction puis elle me fit pivoter et me poussa gentiment mais fermement vers Melian Tinuviel.

- Désormais tu es à elle.
Alors voilà le fruit non désiré des amours d'une trainée ?

Du haut de mes 5 ans, je compris que ce n'était pas un compliment. Cependant elle me jaugea sans aucune animosité. Ma mère fut remerciée avec une petite bourse de pièces sonnantes et trébuchantes. J'avais été vendue. Comme de la vulgaire marchandise. Ma mère m'offrait à ma famille en échange de quoi trouver mon père. En fus je triste ? je ne m'en souviens pas. Aujourd'hui en tout cas,je ne leur en veux pas. Ma mère me regarda. Je devinais des larmes. Elle se détourna et je ne revis plus jamais ses yeux. A ce jour je ne l'ai jamais revu. Ni elle,ni mon père. Et je ne m'en suis jamais inquiétée. Qu'aurais je à faire de parents prêts à abandonner leur fille pour vivre une liaison coupable? Je n'étais rien pour eux. Rien que le "fruit non désiré des amours d'une trainée". Ces termes m'ont marqué, surtout lorsque je compris le sens de"trainée. Mais j'accepte. C'est le poids de mon sang.

La suite ? Elle fut simple. Je devins une Tinuviel, même si mon surnom, Caladiel, signifie « l'étrangère». Mais on m'éduqua de bien des manières, pendant des années. Sans honte, je dois avouer avoir apprécier ma vie. Ma grand mère n'avait rien contre moi. Ni haine, ni amour. Ni indifférence non plus d'ailleurs. Une sorte d'intérêt bienveillant, non pour ma personne mais pour mes prédispositions. Les forces et les faiblesses humaines, ici, au milieu des elfs. Et c'était un don qu'elle comptait bien mettre à profit.

Hors-rp

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