C'est à l'adolescence, période on ne peut plus agréable de la vie d'un ork, mêlant le plaisir des raids entre pairs enfin autorisés, la joie des massacres sanglants aux décapitations juteuses et la délicatesse des mets frais "revigorants" à même le champs de bataille, qu'Orcus, alors nommé "m'shraaaak" au sein de son clan, fils du chef de celui ci, fut capturé.

D'un appétit inimitable, un palais curieusement raffiné, mais surtout d'une bêtise qui n'avait d'égal que la bonhomie simpliste du jeune ork, celui ci se fit surprendre, alors qu'il se vautrait joyeusement dans les tripes de plusieurs nains que son clan venait de défaire lors d'une de ces nombreuses attaques surprises du printemps naissant sur le versant vert...

esclave,battu, affamé,  m'shraaaak passa de mains en mains quelques années, exploité pour sa force physique... tant que les mauvais traitements et la malnutrition ne le rendirent pas inapte... mais c'est curieusement devant la grotte de son chef de clan, lors d'une nuit d'orage vigoureux qu'on le retrouve quelques temps plus tard, décharné, vieilli, trempé... la gueule émaciée... flanqué d'un loup blanc, un corbeau à l'épaule... tenant une sorte de hallebarde à laquelle pendaient des fourrures aussi diverses que variées.

"Shaaaaaaammmroockkk.... Shaaaaaaaaaaaaaaammmrooockkk... " vociferait il, ameutant les membres du clan au dehors... tous le reniflaient, le huaient, l'insultaient sans trop s'approcher... mais semblant prets à se jeter sur l'hurluberlu qui était parvenu jusque là sans etre remarqué par les sentinelles...

"Shaaaaaaaaaammmmrooockkkk.... je viens reprendre mon clan...."

...

depuis cette nuit et l'assechement sur place de Shamrock, devant les yeux exhorbités de l'ensemble du clan et sous le ricanement amusé du nouvellement nommé Orcus Tubbsar, le clan des Tubbsarii n'a jamais été pris à parti par ses voisins... chose rare sur le versant sombre...

à ce jour, diverses rumeurs courent sur la transformation de M'shraaaak... mais celle qui s'approche le plus de la vérité mentionne un ork fébrile, cobaye d'un sorcier humain... dans une sombre histoire de réincarnation personnelle pour déjouer la mort...
 

Orcus est d'une taille et d'une musculature sans commune mesure avec ce que l'on trouvera chez l'humain. cependant, sa malnutrition au moment de son développement physique en ont fait un membre de la communauté ork dans la moyenne basse.

habillé de fourrures, de cuir et de metal mellé, il dissimule ici et là des bourses diverses, abritant poussieres et  autres ingrédients.

à son cou, un collier de doigts, crocs et autres trophées, ainsi qu'autour du manche de sa hallebarde de bois blanc qui ne le quitte jamais. ses yeux sans pupille jettent immédiatement un froid sur qui tente de le fixer.

Orcus est l'archétype du schyzophrène. il oscille entre l'ork bon vivant, bestial et stupide et un etre sournois, malfaisant, sombre au sourire décharné et dont la seule vue génère un frisson dans le dos meme des orks les plus stupides... par simple instinct de préservation.

du fait de cette schyzophrénie, il est difficile de prédire les réactions d'orcus, et donc d'en déduire un profil psychologique un tant soit peu vraisemblable.
 

on attribue à Orcus de nombreux évènements inexplicables dont le premier, public, fut d'etre à l'origine du dessechement sur place de l'ancien chef de son clan... celui ci ayant vieillit jusqu'à ce que mort s'en suive, devant Orcus ricanant...

il se dit aussi que le lien unissant Orcus à ses deux compagnons animaux
ne serait pas naturel, et que ceux ci s'entendraient au delà de l'humainement compréhensible...

relativement aux armes, habituelle compétence des orks, Orcus ne se démarque pas et semble compter sur quelques "évenements inhabituels" pour subitement les manier tel un artiste manie le pinceau sur une toile d'ennemis ensanglantés...

on l'aura compris, Orcus fait partie de ces etres mystérieux qui ne se dévoile pas...
 

on dit Orcus lié à certains chefs de clan qui lui auraient déclaré allégeance ou à minima, respect. il se dit aussi qu'Orcus ruminerait de se venger de la plupart des maitres qui l'ont acheté pendant sa période de servitude... autant de contacts qui n'ont de vocation qu'à disparaitre.