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 Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]

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Stern J.Swell

Stern J.Swell

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MessageSujet: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyJeu 20 Juin - 13:42

Enervée, la Chef des assassins avait retourné pelle-mêle sa garde robe sur la table de sa pièce principale. Par temps calme et lorsque le Conseil n'était pas réuni au QG, Stern résidait dans un petit appartement à Elmirion, afin de se tenir proche des évènements de la capitale et donc, du monde. L'habitat était de taille modeste, relativement vide, mais suffisamment équipé pour y résider quelques jours. Loin d'être une acharnée du confort et de l'esthétique, Stern privilégiait l'efficacité. Et ce trait de caractère s'exprimait à la perfection quand elle jetait un regard à sa garde robe, étalée devant elle. Tenues de cuir souple équipées de crochets et d'emplacements où dissimuler armes et instruments, plaques et épaulières rigides de protection en métal… à part des vêtements d'investigation ou de mission, elle ne possédait rien d'à peu près "normal". Seulement, cette "mission" là tenait uniquement de la discrétion, puisqu'elle n'aurait ni crime à commettre, ni combat à mener.

– Tss… quelle idée de devoir assister au duel le plus minable de l'année… Tout ça pour le prestige hein ?…grogna-t-elle à voix basse.

Elle prenait ses tenues une par une avant de les envoyer sur les autres, ne sachant quoi mettre. Depuis que le Conseil de la Guilde avait fait passer la motion d'envoyer ses jeunes apprentis combattre les guerriers les plus forts d'Elimirion, Stern ruminait. Bien sûr, ce devait être elle, la première haut placée, qui devait y assister pour les "encourager" et juger leurs capacités au combat… Une perte de temps et un état d'esprit qui était très loin de lui convenir.

– Depuis quand je devrais agiter les bras en m'égosillant pour un gamin… Jamais. Jamais, ils ne me verront faire ça, continuait-elle de râler.

Aujourd'hui, c'était un garçon d'à peine dix-sept ans qui tenterait de sauver son honneur et sa place dans la guilde, face à un garde très entraîné de la citadelle. Il arrivait rarement que les jeunes gens appelés à se battre contre ces monstres soient de la Guilde et lorsque c'était le cas, Stern devait faire passer cet évènement avant le reste en y participant… Un réel sacrifice alors qu'elle avait d'autres choses plus importantes à régler. Le but de la manœuvre serait de passer incognito, en ressemblant le plus possible à n'importe laquelle de ces idiotes femmes au foyer. Finalement, le regard de Stern se posa sur deux robes qui trainent en dessous du tas. L'une verte, avec des dentelles sur le col et un corset aux rubans noirs sur la poitrine. le bas de la tenue était vaporeux et tout en grossièreté. A vomir. La deuxième ? Une robe rouge aux manches larges et ceinturée d'un ruban de cuir noir, habillé pour l'occasion et rehaussé de fils d'or. Bien que le décolleté soit de mise, celle-ci était encore passable et certainement moins de mauvais goût que la première. L'avantage, c'était qu'elle dissimulerait parfaitement ses multiples tatouages. L'assassin l'enfila donc, ne se rappelant plus la façon de nouer ce genre de chose ignoble et tout sauf pratique. Elle se rappela alors qu'elle se boutonnait dans le dos, le comble de la stupidité.

Une fois cela fait, la jeune femme s'observa dans un miroir et constata qu'il lui faudrait un moment pour assujettir sa longue crinière brune. Elle tenta de la coiffer tant bien que mal, et opta finalement pour une longue tresse qu'elle ramena devant, sur son épaule. Dernière étape et la plus laborieuse. Le maquillage. Une parfaite horreur. Et d'ailleurs, Stern l'appliqua de façon très sommaire. Il fallait tout de même éviter de ressembler à une femme de trop haute noblesse, car elle n'avait certainement pas l'allure appropriée, et encore moins l'éducation. Une fois prête, elle se dévisagea dans le miroir, et constata qu'elle était presque méconnaissable.

– Pas trop mal… Toutes ces bonnes manières pour un gosse et trois vieux croûtons…

Stern avait clairement horreur de devoir se plier aux exigences du Conseil, mais elle savait aussi que c'était l'une des raisons qui la maintenait sur son piédestal. Ça, et le salaire largement honorable des membres… Quelques temps plus tard, elle quitta l'appartement, franchement mal à l'aise dans cet accoutrement de perruche. Elle se dirigea d'un pas vif vers le camp d'entraînement où se déroulerait le duel. En chemin, les remarques déplacées des passants fusèrent et Stern ne manqua à aucun cas de leur dédier son regard le plus électrique.

Une fois arrivée au camp, elle eut le déplaisir de remarquer que les gradins constitués de planches en bois étaient complètement pleins. Pas une place de libre, c'en était effrayant. Stern se dirigea vers les rangs des nobles gens et s'installa dans un coin qui n'avait pas encore été totalement rempli. Là, elle soupira et jeta un regard vers le terrain sabloneux, entouré de gardes, et où les futurs combattants prendraient bientôt place. Alors que l'assassin commençait à se réjouir de ne pas avoir de voisin de gradin, une petite troupe menée par des gardes habillés de façon très sophistiqués arriva vers elle.

" Des gardes de la Citadelle. Hé oh, la loge du roi est par là-bas, imbéciles." pensa-t-elle.

Et qu'elle ne fut pas son effroi lorsqu'elle vit un homme superbement vêtu se détacher de tout ce beau monde. Le roi en personne.

" Eh merde ! " s'écria-t-elle, toujours en pensées. Stern détourna le regard et ferma les yeux. " Je ne peux pas m'éloigner maintenant, ils trouveraient ça suspect… "

– Par ici Majesté. Je suis désolé, mais votre loge a été vandalisée dans la matinée. Quelques places sont encore libres par ici.

Sans regarder, Stern sentit de l'agitation près d'elle mais garda son regard fixé vers le terrain.

” Pourvu qu'il ne se mette pas à côté, pourvu qu'il ne se mette pas à côté ", priait-elle au fond d'elle.

– Chef ! Vous êtes venue !cria une voix.

L'assassin rouvrit brutalement les yeux et crut un moment assister à un cauchemar. Son apprenti se trouvait à quelques pas de là, sur le terrain de sable et agitait sa main dans sa direction. Bouche bée, la jeune femme ne trouva pas un mot à répondre.

" Tu n'as donc rien compris !? "

– Viré… grinça-t-elle entre ses dents, dans un murmure.

Et sans savoir pourquoi, Stern eu un mauvais, très mauvais pressentiment.


Dernière édition par Stern J.Swell le Lun 1 Juil - 19:38, édité 1 fois
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Garren L.Vortigern

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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyJeu 20 Juin - 15:55

- Qu'est-ce que c'est que ces histoires ?!


S'exclama Garren devant son magicien, quelque peu en colère. Ce dernier venait de lui apprendre qu'il devrait assister à un duel entre un jeune homme de dix-sept ans et un garde de la citadelle d'au moins le double de son âge, entraîné et bien bâtit. Comment une pareille histoire pouvait-elle avoir lieu et surtout, comment se faisait-il qu'il devait y assister ?


- J'avais pourtant interdit les provocations en duel pour les civils et les militaires ! Seul les représentants du pouvoir peuvent être amenés, dans le cadre d'affaires politiques ou de conflits internes, à se provoquer en duel.
- Oui ... Enfin non. Lors de la réunion à ce sujet, j'avais bien tout noté sur le papier mais, quand le chevalier Bormand a jeté le fromage de bouc mal fait en direction de sa majesté, parce que sa majesté venait d'interdire sa production pour cause de risque d’empoisonnement de la populace et que sa majesté a aussi évité le tir, et bien le fromage est parti sur ma personne et a éclaboussé mes notes au passage. Le papier a littéralement été rongé et comme j'avais peur de vous faire répéter vu votre énervement, j'ai tout recopié de tête ... Et j'ai oublié ce détail.
- Ce "détail" ?! Tu te moques de moi ? C'était le but même de la réunion ! La base de notre débat ! C'est un oublis volontaire !
- J'avoue, Sire. Mais, vous devez comprendre qu'on ne peut pas bousculer le peuple et ses traditions aussi brutalement, c'est un excellent moyen de divertissement et c'est au cœur de nombreuses cultures locales. On a déjà interdit le combat à mort, il ne faut pas pousser mémé dans les orties trop tôt sinon elle va s'en rendre compte et nous envoyer une tarte en plein dans le poireau.
- Mais l'air du barbarisme est terminé ! Nous sommes une civilisation maintenant et il faudra que tous ces gueux l'acceptent de gré ou de force ! Je ne suis pas roi pour la rigolade, j'ai un rôle jouer et j'entend bien le faire !
- Oui mais ... Non, on ne peut pas bousculer le peuple aussi fort. Et puis, vous devriez venir assister au combat avant de vous décider, vous verrez, vous serez rapidement conquis ! En plus, ça vous changera un peu les idées.


Garren soupira, pourquoi rien n'allait dans le sens qu'il voulait ? En même temps, son magicien n'avait pas tout à fait tord, il allait peut-être un peu vite et un peu fort. Certes, son autorité était incontestable et il avait l'appuie de la volonté avec lui mais, cela ne l'autorisait pas à tout et surtout pas à l'excès. Il resta un moment sans rien dire, à réfléchir puis, il se décida à accepter de venir, après tout, peut-être que les choses n'étaient pas aussi graves que ça.


- D'accord, je veux bien faire un effort et venir, ça montrera au peuple que je suis là pour eux et non l'inverse. Mais, avant, j'aimerai savoir comment une telle chose a été possible ?
- C'est très simple, le jeune à provoqué le garde en duel, l'autre a accepté.


Puis le silence revint. Les deux hommes se regardèrent dans les yeux. Le roi attendait une suite mais, elle ne vint pas. C'était à peu près tout.


- Tu te moques de moi ? C'est tout ? Il est venu le voir comme ça dans la rue et il s'est dit qu'il allait le provoquer en duel pour le plaisir et le garde, faisant entorse à ses fonctions de protection de la population, s'est laissé tenter et à accepter sans broncher ?
- C'est à peu près ça.


Nouveau moment de silence. Cette histoire ne semblait pas du tout incommoder le vieux magicien. En fait, elle ne surprenait que le roi. Vivait-il dans un monde de dégénérés ? De toutes les façons, c'était un peu tard pour intervenir et ce détail n'avait plus vraiment d'importance. Sous les conseils du vieil homme, il s'en alla se vêtir d'habit luxueux, afin de donner une bonne image de la royauté au peuple, et emporta avec lui son arme et son bouclier, afin de rappeler à la foule qu'il était le Roi par décision des forces supérieures et non par la décision des Hommes. Un sortie qui devait s'avérer haute en symboles en somme.


Muni d'un escorte, même s'il n'en avait pas besoin, il fut amené au camps d'entrainement et donc à l'arène où se déroulerait le duel. Malheureusement, on l'informa que sa loge avait été vandalisé dans la matinée et il se doutait bien que le lanceur de fromage était à l'origine de cet acte. On le dirigea alors vers une place libre au milieu de gens pour le moins bien vêtus sans pour autant en faire trop, avec le peuple en somme ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il pensait déjà la surenchère qu'il affligerait à ce chevalier un peu trop ... Agaçant en ce moment. Mais, pour l'instant, il devait apprécier le spectacle.


On l'installa à côté d'une femme très joliment vêtue et sa garde prit position de façon à ce qu'il ne soit pas importuné par ses voisins qui n'avaient visiblement pas l'habitude de le voir. Garren détestait la célébrité même s'il devait reconnaître que, parfois, elle lui était très utile. La femme à côté de lui ne fit même pas cas de son cas, bien qu'elle lui adressa un regard surpris. En voilà une qui savait se contenir. Il observa l'arène, sur sol battu se trouvait le jeune homme, mince comme une brindille et surement très inconsciente. De l'autre côté, en face de lui, le garde en pantalon court, torse nu et sueur dégoulinante. Les regards des ces demoiselles étaient d'ailleurs tournés vers lui en grande partie. C'était au roi de prononcer l'ouverture du duel mais, avant cela, le jeune combattant fit un geste qui l'étonna grandement. Il se retourna vers le gradin où il était et salua une personne qu'il nomma "chef". Vortigern tourna instinctivement le regard sur sa droite et entendit la femme à côté de lui marmonner quelque chose avec hargne qui ressembler à un licenciement. C'était elle la chef en question ? Étrange, son visage ne lui disait absolument rien, pas plus que l'élégance de sa personne et l'agressivité de ses lignes, se devait-il de le reconnaître.


Le roi prononça finalement le début du duel et, sans prêter plus attention à sa voisine, il se mit à réfléchir sur la question. Si elle était la chef de ce jeune homme, c'est que c'était elle qui l'avait poussé à provoquer le garde en duel, ce qui donnerait d'ailleurs plus de sens à cette histoire et, puisqu'elle avait mal prit le fait qu'il la désigne en publique, c'est qu'elle tenait à ne pas se faire voir, donc à maintenir son identité secrète et donc, qu'elle cachait quelque chose, ce qui donnait encore plus de sens à tout ceci.


Paries illégaux, maître d'armes non déclaré ou peut-être même contrebande ? Et pourquoi pas une organisation de malfaiteurs ou pire, même une conspiration contre la monarchie ? Non, c'était exagéré, il devait surement s'agir d'argent, mais quoi qu'il soit, ce n'était pas déclaré et donc, ce n'était pas légal. Alors que le jeune homme se faisait ratatiner sous les applaudissement d'une foule en furie, Garren demanda à l'un de ses garde de se pencher. Il lui chuchota que lui et deux autres hommes devraient se positionner aux deux sorties du gradin afin d'interpeller cette charmante demoiselle quand le duel serait terminé.


Puis, il ne fit plus cas de rien et s'intéressa au combat. Bien qu'au début, il trouvait ça sauvage et injustifiable, cette même violence qui l'outrait se mit peu à peu à le charmer, surtout que le garde faisait preuve de beaucoup de démonstration dans ses gestes, rendant le tout bien plus théâtrale. Il ne fallut pas longtemps pour que le Roi ne participe activement au spectacle en levant les mains, en hurlant et insultant parfois le jeune homme quand il commettait une erreur. Un véritable supporter, comme toutes les personnes ici présentes. Finalement, c'était très amusant. Le combat se clôtura lorsque l'officier assomma le jeune homme à l'aide d'un magnifique coup de poing à l'arrière de la tête. Garren se rendit alors sur place et prononça la victoire de ce dernier avec enthousiasme et lui offrit même un peu d'argent en récompense de ses efforts pour distraire le peuple. Ce fut l'ovation général et le garde remercia son Roi puis la foule.


Lorsque les concurrents s'en allèrent, les gradins se vidèrent peu à peu mais le roi ne s'en alla pas. Il était en train de signer un papier, paperasse administrative, quand ses gardes lui ramenèrent cette même jeune femme qu'il leur avait demandé d'interpellé. Debout au milieu de l'arène, Vortigern ne fut s'empêcher de sourire. Ses hommes la tenait les bras sans pour autant l'immobiliser.


- Il n'est jamais trop tard pour faire justice et, en tant que votre souverain, je me dois d'accomplir ce devoir. Déclinez moi votre identité et votre activité professionnelle, je vous prie.
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Stern J.Swell

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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyVen 21 Juin - 8:18

Le duel ne fut pas mémorable et le jeune apprenti fit même preuve de très peu de qualités. En plus d'être stupide, il n'arrivait pas à la cheville du garde et Stern constata qu'il n'y avait aucun potentiel en lui. Toutefois, elle ne regardait la scène que par intermittence, trop préoccupée par la conduite du "Roi", qui s'excitait sur sa planche et gigotait comme une sirène sur son rocher. Une vraie groupie, à la fois insupportable pour les oreilles et pour la vue. Le duel arriva rapidement à son terme et l'assassin ne prit pas la peine d'aller saluer le garçon. C'était terminé, elle ne le reverrait plus. Le garde expérimenté fut quant à lui couvert d'honneur… Après tout, il avait fait plaisir à son roi en battant un gamin, quoi de plus exceptionnel… Une chose de plus qui dégoutait l'assassin dans ce royaume.

Le roi descendit des gradins pour aller s'occuper ailleurs, et Stern en profita pour faire de même et tenter de s'éclipser. Peine perdue, puisque deux gardes l'encadraient de chaque côté et l'attrapèrent par les bras. La Chef fit mine d'être surprise, masquant le fait qu'elle avait déjà repéré le petit jeu du roi lorsqu'il avait chuchoté ses instructions. La contestation était inutile et impossible, et elle fut amenée au roi, qui reporta son attention sur elle. A voir, il n'avait rien d'intéressant et purement banal. Il s'exprima alors :

– Il n'est jamais trop tard pour faire justice et, en tant que votre souverain, je me dois d'accomplir ce devoir. Declinez moi votre identité et votre activité professionnelle, je vous prie.

Stern faillit pouffer de rire tant le taux d'hypocrisie et d'égocentrisme qu'il avait pu sortir en deux simples phrases était surdimensionné. Son souverain ? Elle n'avait pas de roi et était son propre-souverain. De plus il commençait en annonçant son titre pour appuyer ses paroles… avait-il si peu de fierté et de confiance en lui ? Et il se devait d'accomplir son devoir ? Pauvre chou, quelle difficile situation et quelle lourde charge…

" Vraiment je te plains… "

]La jeune femme ne tenta pas de lui tenir tête car après tout, le secret de son identité primait sur sa fierté. Dut-elle se faire passer pour une marchande de cochons, elle l'aurait fait. Alors, le plus simplement du monde, elle prit un air étonné, comme si la facilité de la question la surprenait. S'il croyait la prendre au dépourvu, ce petit roi se trompait. Elle était rompue au mensonge et la tromperie et cet exercice, elle le pratiquait tous les jours.Tous les jours elles mentait sur son identité, et aujourd'hui n'était qu'une fois de plus. Alors, elle prit un air indigné et répondit :

– Je ne vois pas ce que j'ai pu dire ou faire qui ai pu vous contrarier, votre Majesté… Je suis Landa Arelly et je dirige une troupe de théâtre itinérante. Ce garçon là-bas s'est mis à mon service il y a quelques jours de cela et il se plait à m'appeler de toutes les façons possibles pour me rendre folle. Ma pièce ressemble plus à un cirque avec lui voyez vous…,termina-t-elle sur le ton de la confidence.

Elle interpella le garçon qui se remettait encore de ses émotions et celui trottina vers elle comme un toutou obéissant. Un élève absolument désespérant. Il arriva près d'elle et s'arrêta, surpris et aussi frêle qu'une brindille.

– Voyons, Elmir, fais un tour à sa Majesté, qu'il reconnaisse tes talents d'acteur.

Le gamin sembla tomber les deux pieds dans la supercherie puisque ses yeux s'agrandirent de plaisir. Puis, il posta la main à la façon militaire et répondit haut et fort :

– Très bien, Chef !

Evidemment, il exagérait les choses. Sans doute n'était-il peut-être pas aussi stupide, puisqu'il semblait avoir compris la mauvaise posture de Stern et jouait le jeu. Pire que cela, il renchérissait sur l'appellation "Chef", sans la nier. Un point de plus pour lui. Heureux comme tout et parfaitement niais, le garçons exécuta une alto arrière et s'élança vers un amas d'armes posé contre un tonneau. Les armes dont se servaient les soldats ici pour s'entraîner. Stern commença à craindre le pire mais le gamin se fit encore plus désespérant et se mit à jongler avec des dagues. Il riait, peu préoccupé par la gravité de la situation. Après ce petit spectacle, l'assassin tourna les yeux vers le roi et renchérit :

– Vous voyez, votre Altesse, ce gamin est vraiment un parfait clown. Mais quand j'ai su qu'il provoquait en duel votre garde et a désobéit à mes ordres, j'ai décidé de le renvoyer. La place de gamins du cirque n'est pas dans une arène mais sur scène. Hier déjà, il a manqué son spectacle.

Le garçon était alors trop loin pour entendre, ce qui risquait de lui faciliter la tâche. Stern se pencha alors un peu en avant et expliqua au roi, toujours sur un ton de confidence :

– Le petit chenapan m'a invité ici en me disant qu'un duel entre deux gardes très réputés et forts allait avoir lieu. Alors quand je l'ai vu, lui, ce gringalet, à la place du garde dont il m'avait parlé… vous voyez, la jeunesse… vraiment des inconscients. En revanche, si vos charmants gardes pouvaient un peu desserer leurs grosses mains…
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Garren L.Vortigern

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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyVen 21 Juin - 11:04

Landa Arelly ... Un nom fort original en plus d'être agréable à l'entente. Le Roi ne s'attendait pas du tout à voir débarquer une actrice et meneuse de troupe théâtrale dans cette arène, c'était un lieu qui ne lui convenait vraiment pas. Cet homme, d'après ses dires, serait un acteur récemment embauché qui se serait mit en tête de lui en faire voir des vertes et des pas mûres juste pour s'amuser ? Pourquoi pas, après tout, c'était ça la jeunesse. D'ailleurs, lorsqu'elle l'appela pour que ce dernier exécute un tour, les derniers doutes de Garren s'évaporèrent. Non seulement il continuait de l'appeler chef mais, en plus, il fit preuve de pas mal d'exagération dans ses gestes avant d’enchaîner sur des numéros de cirque. Si ce pauvre savait qu'il serait renvoyé ...


Finalement, il n'y avait donc aucune raison de s'inquiéter, il avait simplement été trop suspicieux envers une jeune dame qui n'avait rien à se reprocher. Comme elle le lui demanda, il ordonna à ses gardes de la lâcher.


- Je vous prie de m'excuser pour le temps que je vous ai fait perdre et pour le dérangement, surtout, j'ai eu tord de douter de vous. Mais, comprenez-nous, la criminalité est en hausse ces derniers temps et nous avons tendance à voir le mal partout.


Politesse oblige, il lui attrapa la main et l'embrassa.


- Vous êtes libre de vous en allez. Maintenant, je ne vous cache pas que votre histoire m'intéresse. Voyez-vous, nous allons recevoir une délégation Naine d'ici peu de temps, ils veulent revoir nos contrats commerciaux avec eux et nous les soupçonnons de vouloir "réviser" nos accords. Vous comprendrez que cela serait fort ennuyeux pour l'économie du royaume qui n'est pas déficitaire mais, pas bénéficiaire non plus.


Vortigern redonna le papier qu'il tenait en main à un homme qui se tenait debout à côté de lui, simple formalité certes mais, c'était toujours ça de fait. Il s'en retourna peu après auprès de Landa.


- Il se trouve que les Nains sont de grands joueurs mais, ils sembleraient qu'ils soient dotés d'une sensibilité artistique puisqu'ils sont aussi des amateurs de théâtre. Nous prévoyons d'organiser une pièce au château pour la leur présenter. Avec un repas copieux et pas mal d'alcool, ils seront charmés et ne toucheront pas à nos accords. Votre arrivée tombe donc au meilleur moment, j'aimerai, en tant que service rendu à la couronne, que vous organisiez une représentation sur scène et au château en l'honneur de nos amis Nains. Soyez-sûre que vous serez très bien payée, vous et vos comédiens, et que la célébrité sera au rendez-vous.


Dit-il en lui affichant un large sourire. Finalement, le hasard faisait bien les choses, c'était même à se demander s'il existait. De toutes les façons, cette jeune femme semblait bien connaitre son affaire, il pouvait lui faire confiance là-dessus, les Nains ne seraient pas déçus. Et puis quelque part, c'était un peu un moyen pour lui d'appuyer ses excuses, n'importe quelle autre troupe de comédiens aurait donné cher pour être à leur place.

- Qu'en dîtes-vous ?
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Stern J.Swell

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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyVen 21 Juin - 13:27

Finalement, les gardes la relâchèrent. Et voilà qu'à présent, Vortigern lui faisait ses excuses en lui expliquant qu'ils devaient se méfier de la hausse de la criminalité. Ce qui, une nouvelle fois, aurait bien fait rire l'assassin. Il parlait clairement de la Guilde et de ses agissements mais elle n'en avait que faire. Là où le royaume dirigé par ce Vortigern était disparate entre les différentes classes sociales, entre personnes aisées et mendiants, sa Guilde à elle ne connaissait que la richesse et aucune différence n'était perceptible de ce point de vue. Les assassins mangeaient à leur faim et s'habillaient selon leur souhaits. De plus, la "criminalité" dont il parlait, ne consistait qu'en la destruction des"vrais" criminels, puisque les assassins ne ciblaient que les malotrus, les voleurs et les meurtriers. Ce qui n'était déjà pas une mince affaire.

En fin de compte et comme elle le pensait, ce roi de pacotille ne comprenait rien et voyait le monde en rose, sans poser un regard raisonné sur son propre peuple. Sans ses broderies et sa soie, il était simplement aveuglé face à la réalité, ce qui écoeurait encore plus Stern. Quoique le pire fut le baiser qu'il lui déposa sur la main. Il parlait de criminels sans savoir ce qu'ils étaient vraiment ni leurs réels agissements. Pour lui, ils ne devaient être qu'une troupe de bandits prêts à égorger pour la moindre richesse. Il vivait dans un monde bien différent, sans égalité et nauséabond de préjugés. Peut-être aurait-il été surpris de constater que son monde à elle était bien réel et qu'il aurait même pu être apprécié du peuple si celui en connaissait les vrais agissements.

Alors comme ça, elle l'intéressait ? La bonne nouvelle, c'était qu'il lui permettait de partir. Ce fut pourtant trop beau puisqu'il la retint quelques instants encore pour lui parler d'une pièce de théâtre qu'il comptait faire jouer par sa troupe prochainement. Et tout cela pour une délégation naine. Une démonstration de paillettes, en somme… encore une. C'était affligeant. Quant à l'économie du royaume, il avait trouvé la bonne parade pour ne ni reconnaître son échec, ni avancer sa réussite. Un vrai roi, en somme ! Aussi flou qu'incompétent.

" Le jour où je lui rabattrai son caquet à celui-là… Après la petite pause à l'arène pour se divertir, on organise une petite pièce de théâtre pour bien se faire voir des nains… Je parie que demain il sera en route dans sa plus belle robe d'apparat pour aller signer une feuille volante chez les elfes. Et on appelle ça un roi ? Ah mais non voyons, il ne situe même pas l'économie du royaume ! "


Stern se contentait de faire bonne figure et dispenser des sourires charmeurs en bouillonnant de l'intérieur. Plus loin, Emril s'était arrêté de faire le pitre et semblait écouter la conversation, les yeux étonnés. Sa chef fit une modeste révérence à l'intention du roi et son sourire le plus enjôleur, derrière lequel elle cachait un grand mépris. Puis, elle se redressa presque aussi vite et répondit :

– Mais évidemment, Majesté, c'est un honneur que je ne peux refuser ! Je me présenterai au palais demain.

" Je te ferai avaler ton collier et ton manteau en guise de pièce de théâtre, espèce de singe aveugle et stupide. "

Elle ne quitta pas son sourire et poursuivit :

– Maintenant veuillez m'excuser. J'ai quelques petits mots à dire à ce garçon.

Stern interpella Ermil de la main et celui-ci s'approcha, intrigué. Elle le prit à l'épaule et enchaina :

– Allons, incline toi devant sa Majesté. Maintenant et puisque vous avez permis notre départ, votre Altesse, nous allons nous retirer.

Elle ne lâcha pas l'épaule du garçon et avant que le roi ai pu ouvrir la bouche, ils avaient déjà disparu.

Alors qu'ils marchaient, Ermil avait du mal à suivre la cadence de sa supérieure. Stern lui avait largement emboitée le pas, pressée de quitter le monde infernal et hypocrite qui transitait autour de Vortigern. Elle avait perdu toute trace ce sourire et son expression avait reprit sa froideur habituelle. Le gamin ne disait pas un mot, conscient de sa grave erreur. Soudain et alors qu'ils progressaient dans une ruelle, elle prit la parole avec sévérité :

– Qu'est ce que tu as fait ?

Le garçon avait baissé la tête et regardait ses pieds, honteux. Il murmura :

– Je suis désolé… Je n'avais pas vu le roi…

– Ne l'appelle pas "roi". Vortigern n'est qu'un ignorant prétentieux placé sur un trône par défaut. Et cette rencontre m'aura permis de confirmer tout ce que je pensais de lui. Il est infâme, aveuglé et beau-parleur.

Ermil ne répondit pas. Il continuait de marcher aux côtés de son chef, craignant sans doute d'entendre le verdict tomber. Stern sentit son malaise et enchaîna à propos de lui :

– Tu as raté deux tests aujourd'hui.

Aucune réponse. L'ambiance était de plus en plus pesante.

– Nous en parlerons une autre fois, pour le moment rentre chez toi.

Ermil se figea et la regarda d'un air de supplicié. Il n'en pouvait plus d'attendre la décision de son chef, mais Stern ne voulait pas en parler ici. Ils s'entretiendraient au QG, et seulement là-bas. Alors, elle agita sa main pour lui faire signe de déguerpir, ce qu'il finit par faire. A présent seule, la jeune femme reprit sa route en silence.
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Garren L.Vortigern

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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyVen 21 Juin - 14:18

Landa avait accédé à la requête du Roi avec un enthousiasme déconcertant. Révérence, sourire, amabilité ... Pour une femme aux visage dur et au caractère agressif, comme il avait pu s'en rendre compte dans les gradins, c'était étonnant. Son statut lui offrait lui assurait le respect de ses concitoyens mais, il ne les forçait à rien non plus. Hors cette dame faisait beaucoup d'efforts, c'était clairement visible. Est-ce qu'elle appréciait Garren au point de se contraindre de cette façon ? Peut-être et ce n'était pas pour lui déplaire.


Elle s'excusa et lui expliqua qu'elle avait quelque chose à dire au jeune garçon, mots qui ne firent que l'étonner davantage. Elle l'attrapa par l'épaule et lui demanda de faire la révérence au Roi, avant de lui annoncer qu'ils allaient se retirer. Elle ne lâcha pas le jeune homme et tourna les talons aussitôt. Elle était comme pressée, avait-elle honte de ce qu'il venait de faire au point de vouloir disparaître ? En fait, il n'y avait pas de quoi avoir honte, surtout pour elle, alors pourquoi se précipiter ? Surement avait-elle une affaire urgente à régler.


Le Roi la regardait s'éloigner sans rien dire. Cette femme était un personnage comme on en voyait pas tous les jours, forte, virile et féminine en même temps. Garren soupira, s'il pouvait y en avoir plus dans le royaume, cela arrangerait bien des choses. Il s'apprêtait à partir lui aussi quand il remarqua qu'une chaînette cassée se trouvait sur le sol. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? En y réfléchissant un peu, elle devait surement appartenir à ce jeune homme, il avait dû la perdre pendant le combat.


- Attendez !


S'écria-t-il alors en la ramassant mais, sans succès, ils étaient trop loin pour l'entendre. Il chargea un de ses hommes d'aller les rattraper pour la lui remettre, question de savoir-vivre. L'homme s'élança au pas de course, afin de les retrouver mais, lorsqu'il sortit de l'arène à son tour, il ne les vit pas. Il observa un peu les alentours et distingua, entre deux passants, une femme habillée de rouge au fond et accompagnée d'un jeune homme, c'était surement elle. Elle s'apprêtait à quitter le camps d'entrainement pour rejoindre les ruelles d'Elmirion.


Il courrait en sa direction mais, il ne parvint pas à l'attraper à temps. Il la perdit de vue bien rapidement mais, il ne renonça pas pour autant, revenir bredouille auprès du Roi n'était pas une bonne idée. Il erra un moment, circulant aléatoirement et, par chance, il finit par les retrouver. Ils continuaient de marcher mais, quelque chose n'allait pas, ils n'avaient pas l'air très détendu. Il se faufila dans la populace et s'avança vers eux, jusqu'à entendre quelque chose qui le fit ralentir dans son élan.


- Ne l'appelle pas "roi". Vortigern n'est qu'un ignorant prétentieux placé sur un trône par défaut. Et cette rencontre m'aura permis de confirmer tout ce que je pensais de lui. Il est infâme, aveuglé et beau-parleur.


Le garde fronça les sourcils, voilà des déclarations qui allaient bien à l'encontre du discours qu'elle avait tenu il y a peu, quand elle était devant ce même homme. Elle annonça ensuite au jeune homme qu'il avait raté deux tests et qu'ils en reparleraient une autre fois avant de lui demander de s'en aller.


" Reparler de quoi ? "


Pensa-t-il en s'arrêtant. Le jeune garçon s'en alla, il n'avait pas l'air dans son assiette et la jeune femme reprit sa route seule. L'homme hésitait, que devait-il faire ? Rapporter ce qu'il venait d'entendre, c'était évident mais, rapporter ce qu'il venait d'entendre en compagnie de l’intéressée, c'était encore mieux. Il reprit alors sa course et interpella Landa en l'attrapant par le bras mais, il ne s'arrêta pas et l’entraîna avec lui dans une marche forcée, au milieu de la foule.


- Excusez-moi Mademoiselle mais, je crains que vous soyez en plein flagrant délit de mensonge et de faux témoignage. Je vais vous demander de garder votre calme et de venir avec moi.
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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyVen 21 Juin - 15:45

Stern poursuivait son chemin lorsqu'elle fut saisie brutalement par le bras. Tiens donc, un garde de sa sérénissime Majesté… Il ne pouvait donc pas faire le travail lui-même, ce petit roi.

– Excusez-moi Mademoiselle mais, je crains que vous soyez en plein flagrant délit de mensonge et de faux témoignage. Je vais vous demander de garder votre calme et de venir avec moi.

Le garde l'entraîna dans la foule tandis que Stern le laissait faire sans un mot. Après tout, emballé dans sa course comme il était, il ne risquait pas de la voir glisser une main sous sa large ceinture de cuir pour en retirer une petite dague. Tant pis pour lui, c'était un incompétent de moins pour cet incompétent de roi lui-même. L'assassin attendit qu'il gagne une rue plus tranquille, avant de le tirer violemment vers elle sans qu'il lui eu lâché le bras. En quelques pas, elle l'entraîna dans un recoin à l'ombre de deux hautes maisons écartées l'une de l'autre d'à peine un mètre, et le plaqua face contre le mur avant de l'égorger d'un coup net, purement et simplement.

Le corps tressallit quelques instants avant de s'effondrer, inerte sur le sang. Stern se pencha pour essuyer sa lame sur un pan intérieur de sa robe. Cependant, elle n'avait pas été épargnée de plusieurs gouttes sur le visage. Elle s'essuya rapidement à l'aide de ses manches et eu le plaisir de constater que la couleur de sa robe dissimulait le sang un tant soit peu. Un oeil avisé le remarquerait pourtant sans problème…

A présent, il ne lui fallait plus s'attarder ici. Stern avait constaté que le garde avait fait tomber un objet métallique en mourant, et elle se pencha pour le ramasser. Une chaîne argentée qui appartenait sans aucun doute à Elmir. Elle la rangea dans une minuscule poche de sa robe et fit de même pour la dague qu'elle replaca dans son decoletté. En cas de surprise, elle lui serait alors bien plus accessible. La jeune femme reprit alors sa marche, en activant le pas cependant. Combien de gardes allaient donc lui tomber dessus ainsi ? Celui-ci était-il seulement venu lui rapporter la chaîne ou y avait-il une autre raison ?

Et qu'avait-il cru… ? Lui, un garde de la Citadelle, l'aurait prise par surprise, en lui demandant de "rester calme" ? C'aurait été plutôt à lui de garder son sang froid s'il avait su à qui il avait à faire. Stern décida alors de ne pas rentrer chez elle, mais de quitter directement Elmirion, pour plus de sécurité. Hors de question également de se rendre au Siège. Elle ne tenait pas à ramener le singe et ses acolytes avec elle. Elle se dirigea donc vers l'écurie où elle laissait habituellement son cheval. Les gens se retournaient de temps en temps sur son passage, et ceux qui avaient l'oeil devinaient la raison de sa précipitation. Pour une fois, l'assassin n'avait pas prévu de plan B, ni de quoi se changer… Plus que quelques minutes de marche et cette histoire serait derrière elle.
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Garren L.Vortigern

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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyVen 21 Juin - 16:28

Garren était entre temps retourné au château, se changer très rapidement. Ces habits de parade ne lui plaisait pas et ils ne lui allaient pas de toutes les façons, avec ça, il ressemblait à Coq. C'est en pensant d'abord à sa récente rencontre avec Landa puis à la prochaine visite des Nains qu'il enfilait des affaires plus ... Discrètes tout en restant prudent. Une tenue de tissus lourds et de cuir, qu'il agrémenta d'une ceinture à laquelle il accrocha son épée ainsi qu'une dague et de son si célèbre bouclier, élément indispensable à chaque sortie "organisée" à laquelle il devait participer.


Après l'arène, il devait se rendre aux écuries de la ville pour officialiser la retraite du vieux palefrenier et promulguer son fils en tant que gérant de ce respectable établissement. Une écurie qui avait d'ailleurs ouvert ses portes il y a 17 ans de cela, lorsque le royaume était né et dont le fondateur, vieil homme d'expérience, s'était volontairement remit au travail pour le compte du Gorbos. Un geste que le Roi tenait à promouvoir par une visite officielle et un surtout, un présent de la part du royaume.


- Dépêchons-nous, Sire, nous allons être en retard !


S'exclama son magicien qui avait ce jour là endossé le rôle d'organisateur. Vortigern emboîta le pas. Pas d'escorte, pas de délégation cette fois-ci, uniquement lui, son magicien et ses deux gardes, il tenait à rester discret. Il ne leur fallut pas plus d'une dizaine de minutes pour se rendre sur place, les écuries étant juste à côté du palais. Une dizaine de minutes durant lesquelles il se demanda bien si l'homme qu'il avait envoyé auprès de Landa avait réussi à lui remettre la chaîne ou pas. C'était idiot de penser à ça maintenant mais, c'était un bon moyen de sortir de l'ennuie, ce genre de journée n'avait rien de bien amusant pour lui.


Ils y arrivèrent finalement et ce fut dans près des box pour chevaux qu'il rencontra le vieux palefrenier et son fils. Ce dernier, d'ailleurs, était occupé avec une cliente qui était assez pressée, une cliente qu'il fut d'ailleurs très surpris de revoir ... Ici.


- Landa ?! Mais qu'est-ce que vous faites ici ?


S'étonna-t-il. C'est vrai, en tant que comédienne qui devait se représenter au palais dans peu de temps, elle n'avait rien à faire dans les écuries d'Elmirion ! Ne cherchait-elle pas à lui poser un lapin ? Il s'avança vers elle et vers les deux hommes.


- Je vous prie de m'excuser, Sire, je sais que je ne devais recevoir personne à cette heure-ci mais, cette dame a insisté pour récupérer son cheval. Elle était très pressée, je n'ai pas pu lui refuser ça.
- Je vois ça, oui ...Vous nous quittez déjà, Landa ?


Dit-il en souriant, sur un ton sarcastique. Avait-elle oublié ce qu'elle avait en quelque sorte promis au Roi ? Ce dernier, d'ailleurs, observa ses vêtements. Quelque chose n'allait pas dessus, on aurait dit qu'ils étaient tâchés avec ... Du sang. Il arqua un sourcil, se demandant comment ce sang avait pu arriver là et surtout, d'où il provenait.


- Je m'occupe d'elle et je suis à vous, Sire.
- Faites, faites.


Lui répondit-il sans quitter des yeux les vêtements de Landa. Il ne se doutait absolument de rien, il pensait qu'il devait s'agir d'un accident avec un égorgeur de porc, pourquoi pas après tout. Il ne put s'empêcher de lui poser la question.


- Comment est-ce que vous ...


Mais il n'eut pas le temps de la terminer que la porte de l'écurie s'ouvrit violemment. Deux autres hommes, appartenant à la garde, pénétrèrent l'établissement, essoufflés.


- Sire, sire ! On a retrouvé un homme mort dans une ruelle sombre ! Il a été égorgé ! La mort est récente, son assassin doit être encore dans les parages ! Que devons-nous faire ?


Dans sa tête, tout commençait à prendre un sens, une tournure qui n'était pas pour le rassurer. Sans détourner son regard de la comédienne, il reprit sur un ton sérieux ...


- Est-ce que vous avez retrouvé une chaîne sur lui ou dans les alentours ?
- Non Sire, nous n'avons rien vu de tel.
- ... Une sacrée comédienne même.


Dit-il en adressant un sourire à la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyLun 24 Juin - 12:11

Stern était arrivée à l'écurie et monneyait le box de son cheval avec le palefrenier. Mais alors qu'elle était en train de le régler, le plus rapidement possible, une voix familière l'interpella. Ou plutôt… on interpella "Landa". Surprise, elle se retourna et fit face à ce qu'elle craignait : Vortigern. Que fabriquait-il ici ? Avait-il déjà été alarmé du meurtre ? Non, c'était impossible. L'avait-il suivie ? c'était déjà plus probable… En tout cas, soit il était vraiment naïf de l'imaginer comme étant réellement une comédienne, soit… Non. Il la croyait vraiment. Tout dans ses expressions le trahissaient.

Mis à part lorsqu'il lui demanda si elle le quittait déjà… avec une voix profondément ironique et qui dissimulait bien des reproches. Enfin, il avait compris. Il était temps… C'était pourtant pour lui déplaire. Stern ne répondit rien. A présent, elle se concentrait et restait attentive au moindre geste de Vortigern. Le regard de celui-ci se fit d'ailleurs un peu trop curieux lorsqu'il se dévia sur la robe de l'assassin qui se doutait qu'il avait remarqué le sang. Doute confirmé lorsqu'elle le vit hausser un sourcil. Bien, il l'avait démasqué. Mais l'avantage était qu'il était maintenant seul, sans ses gardes pour lui servir de bouclier. Et s'il voulait en venir aux armes, Stern aurait sans nul doute l'avantage.

Une fois sans échange avec le palefrenier terminé, la jeune femme reporta son attention sur Vortigern, qui n'avait pas quitté sa robe des yeux. Et finalement, il commença à lui poser une question qu'il du interrompre brusquement à l'arrivée de deux gardes. Et là, ils n'auraient pu faire pire bourde : parler de la chaîne qui n'avait pas été retrouvée sur le garde assassiné. Stern n'avait franchement pas imaginé tomber sur Vortigern après cela, d'où le manque de mesures de sécurité.

A présent, c'en était fait d'elle, ou plutôt de Landa. Autant ne plus cacher ce fait. La jeune femme prit alors un air dégagé pour s'exprimer :

– Je me demande en effet comment vous pouvez bien maintenir la sécurité dans votre royaume lorsque vous ne savez même pas déceler le vrai du faux. La criminalité en hausse ? Vous me faites rire. La prochaine fois, ne vous basez pas uniquement sur la parole de vos interlocuteurs. L'habit ne fait pas le moine, n'est-ce-pas… termina-t-elle avec un sourire qui en disait long sur le sens de cette dernière phrase.

Car ce petit roi avait beau revêtir les habits les plus majestueux et l'armure la plus coûteuse, il était bien trop naïf pour posséder la vraie carrure d'un seigneur. Pendant qu'elle le laisser méditer sur ces mots, l'assassin se dirigea vers le cheval et le saisit à l'encolure, bien prête à ne pas s'attarder ici. Que les gardes l'approchent, et elle leur coupait les deux mains. Mais avant cela, elle anticipa la prochaine question de Vortigern :

– Vous voulez savoir qui je suis ? Vous voulez que je vous "décline mon identité et mon activité professionnelle" puisque, "en tant que souverain", vous vous devez de maintenir l'ordre dans votre royaume ?

Son ton était plein d'ironie et elle se moquait ouvertement de lui et de ses manières.

– Ah mais attendez, si je ne vous réponds pas, vous risquez de m'emmener avec vous pour me faire questionner par un expert en torture ? Tout ça parce que vous n'arriveriez même pas à me faire parler vous-même… Mais vous savez quoi ? Je vais vous donner un indice.

Elle lui fit alors un clin d'oeil purement provocateur et enchaina, ses yeux fixant Vortigern sans ciller :

– Je suis de ceux qui n'ont ni roi, ni seigneur, ni autorité pour se faire dicter sa conduite. Vous me direz, il y en a beaucoup… mais en fait, je crois qu'il y en a encore plus que ce que vous croyez, puisque vous ignorez même les statistiques propres à votre royaume de pacotille. Alors oui, je vous déteste, avec vos belles capes et vos épées serties, votre parler royal et votre hypocrisie suprême. Vous n'êtes qu'un menteur, un lâche et un stupide roi comme vos prédécesseurs. Le peuple n'a pas besoin de roi. Il a besoin de solutions.

Et sur ce, elle grimpa avec agilité sur son cheval qui hennissait d'impatience et termina :

– Et si vous comptez me faire descendre de ce cheval, dites adieu à vos mains et votre langue. Comme vous le voyez, je n'ai pas peur de me salir, et ce sera même avec plaisir s'il s'agit de votre sang.
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Garren L.Vortigern

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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyLun 24 Juin - 17:23

– Je me demande en effet comment vous pouvez bien maintenir la sécurité dans votre royaume lorsque vous ne savez même pas déceler le vrai du faux. La criminalité en hausse ? Vous me faites rire. La prochaine fois, ne vous basez pas uniquement sur la parole de vos interlocuteurs. L'habit ne fait pas le moine, n'est-ce-pas …


C'est vrai que ne pas avoir réussi à se rendre compte qu'elle était une criminelle à temps était une faute de sa part mais, voir le mal partout n'était pas non plus la solution. Cette femme ne comprenait rien à la situation et ne semblait pas vouloir la comprendre. C'est sûr que pour un assassin, il était facile de généraliser son propre cas, coupable comme elle l'était, elle pensait que tout le monde était comme elle. Garren aurait bien voulu voir ce qu'elle aurait fait à sa place, certain qu'à ce jour, les Hommes ne seraient toujours en train de s’entre-tuer, incapable d'évoluer et faire face aux vrais dangers. C'était toujours plus facile de critiquer que d'assumer et ce n'était pas la première fois que Vortigern entendait ce genre de discours fumeux.


– Vous voulez savoir qui je suis ? Vous voulez que je vous "décline mon identité et mon activité professionnelle" puisque, "en tant que souverain", vous vous devez de maintenir l'ordre dans votre royaume ?


Reprit-elle avec ironie, ce qui fait d'ailleurs sourire le roi. Cette petite dame avait beaucoup d'audace, elle était même arrogante et irrespectueuse, ce qui n'était vraiment original. Ne pourrait-elle pas assumer ses responsabilités, pour une fois, au lieu de venir jouer le Coq devant lui ?


– Ah mais attendez, si je ne vous réponds pas, vous risquez de m'emmener avec vous pour me faire questionner par un expert en torture ? Tout ça parce que vous n'arriveriez même pas à me faire parler vous-même… Mais vous savez quoi ? Je vais vous donner un indice.


Il continuait de l'écouter avec attention. Son ton était très provocateur et sa gestuelle l'était tout autant, que cherchait-elle exactement ? À l'énerver, à le contrarier ou à lui faire prendre conscience d'une vérité que seule elle détenait ? Elle n'osait même pas lui raconter la réalité, de peur que cela ne se retourne contre elle, exemple même de lâcheté.


– Je suis de ceux qui n'ont ni roi, ni seigneur, ni autorité pour se faire dicter sa conduite. Vous me direz, il y en a beaucoup… mais en fait, je crois qu'il y en a encore plus que ce que vous croyez, puisque vous ignorez même les statistiques propres à votre royaume de pacotille. Alors oui, je vous déteste, avec vos belles capes et vos épées serties, votre parler royal et votre hypocrisie suprême. Vous n'êtes qu'un menteur, un lâche et un stupide roi comme vos prédécesseurs. Le peuple n'a pas besoin de roi. Il a besoin de solutions.


Non, sans blague ? C'était à la limite du comique. Encore une malheureuse enfant qui se prenait pour une super femme plus forte et plus intelligente que tout le monde, c'était navrant. Elle ne savait même pas de quoi elle parlait ! Il n'y avait jamais eu de roi avant lui, il n'y avait jamais eu de royaume et il n'y avait même jamais eu de paix ! Il avait apporté énormément de choses aux Hommes et il continuait de le faire, contre vent et marais et même contre les petites pestes dans son genre qui n'avaient de cesse de détruire ce qu'il construisait ou du moins, d'essayer. Ce n'était pas nouveau, non, c'était même son quotidien alors, depuis le temps, il avait apprit à faire avec. Elle grimpa finalement sur son cheval.


– Et si vous comptez me faire descendre de ce cheval, dites adieu à vos mains et votre langue. Comme vous le voyez, je n'ai pas peur de me salir, et ce sera même avec plaisir s'il s'agit de votre sang.


Garren soupira, où pouvait-elle bien se croire ? Si elle espérait l'intimider avec ses menaces, c'était raté.


- Sire, dois-je appeler du renfort ?
- Non ... Non ce n'est pas la peine de fatiguer nos hommes pour si peu.


Dit-il en regardant l'assassine dans les yeux, sourire aux lèvres. Son cheval était impressionnant, joliment ferré et plaqué, bien bâtit, l'allure fier et le tempérament ardent, il correspondait exactement à sa maîtresse et devait certainement lui être très fidèle. Mais, un cheval reste un cheval domestiqué, avec son intelligence limitée, ses instincts brimés et donc, sa paranoïa. Cet animal était nerveux d'ailleurs, cela se voyait bien. L'impatience de quitter ces lieux, le danger sans doute, l'envie de fuir, comme il l'aurait fait à l'état sauvage. Vortigern reprit la parole.


- Tu te présentes à moi comme une prophétesse donneuse de leçons, avec toute ta fausse morale, ta corruption, ton arrogance et ton ego surdimensionné mais, je ne vois là qu'un enfant tapant des pieds parce que ses parents n'ont pas cédé à son dernier caprice. Dommage pour toi !


Garren posa sa main sur le museau de son cheval, le caressant lentement.


- Sais-tu ce qu'il se passe quand un enfant refuse de comprendre ?


Lui dit-il sur un ton qui se voulait presque moqueur. Vortigern avait son bouclier au bras, il ne risquait absolument rien, du moins, pensait-il. En effet, le bouclier lui offrait certes l'invulnérabilité mais, ce n'était pas toujours le cas, tout dépendait de la cause et de la situation mais, ça, très peu de gens le savait. Il pouvait donc compter sur la réputation de ce dernier quand il avait un doute sur son efficacité, c'était un élément très dissuasif. Tout en regardant la jeune femme sans qu'une réponse ne vienne, il planta ses ongles dans le museau de l'animal et le griffa sur plusieurs centimètre. Cette partie était particulièrement sensible et, la réaction ne se fit pas attendre, ce dernier hennit puis se dressa sur ses pattes arrières, à défaut de pouvoir reculer.


Le roi ne perdit pas une seule seconde, il mit son bouclier devant lui et, pointant l'épaule, il percuta le cheval de toute ses forces, lui faisant perdre son équilibre et tomber sur le côté avant que ce dernier n'ait eu le temps de rabattre ses sabots sur lui. Le palefrenier écarquilla les yeux, lui et son fils, car en tant que grands amoureux des chevaux, une telle agression ne leur plaisait guère. Mais, ils n'osèrent rien dire, ils savaient pertinemment que ce cheval n'aurait jamais dû être ici, ce qui signifiait qu'il avait eu pots de vin. Les deux gardes, quant à eux, apprécier le spectacle, encourageant leur roi. Vortigern regarda l'animal au sol et sa maîtresse.


- La prochaine, tu n'oublieras pas de dire " S'il vous plait, Messire ", insolente.
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MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyMar 25 Juin - 8:19

Vu les expressions de Vortigern, il avait l'air de se moquer éperdument des remarques de l'assassin, ce dont elle se fichait elle-même. Entêté comme il devait être, la guerrière n'avait jamais eu à l'esprit de le convaincre de quoi que ce soit. Et s'il prenait ses dires pour un caprice, c'est qu'il était réellement aveugle, borné et idiot. Et elle une donneuse de leçons ? Mais pour qui se prenait-il avec ses grands airs ? Il se croyait plus malin qu'elle ? Quant à un caprice, voilà qui était encore plus ironique… Un roi était bien mal placé pour parler de caprice… Puisque leur vie n'était que cela. Que savait-il de sa vie à elle ? Et de la difficulté qu'elle avait à s'en sortir ? Elle eu un rire jaune en l'entendant l'appeler comme une enfant.

Vortigern avait posé une main sur le museau de son étalon, ce qui ne lui plaisait guère. Mais elle le laissa faire et porta discrètement la main à sa dague dissimulée sous ses vêtements. Il voulait jouer ? Ils allaient jouer. Vortigern griffa alors le museau du cheval, qui se dressa sur ses pattes arrières avant de tomber, poussé par l'homme. Il entraîna Stern dans sa chute mais celle-ci se rattrapa bien vite, comptant sur sa souplesse. A présent debout près de l'animal qui tentait de se redresser, elle tenait son arme en main et en fixait Vortigern d'un regard noir :

– Et comme ça on préfère à s'en prendre à un animal plutôt qu'à la vraie responsable ? Dis donc, tu es encore plus pitoyable que ce que je pensais…

Il imaginait peut-être que son bouclier étincelant le dissimulerait à ses coups et le protégerait de ses assauts, mais c'était bien mal penser. L'assassin n'était pas bien armé pour l'occasion, même s'il lui restait un petit couteau dissimulé dans l'une de ses bottes. Et c'était plus sur lui qu'elle comptait. Mais avant d'attaquer, elle prit la peine de répondre aux provocations de mauvais goût de Vortigern :

- Et lequel est le plus puéril des deux ? Celui qui passe sa vie à assister à des tournois pendant que son peuple meurt de faim ou celle qui tente de se débrouiller pour survivre ?

Stern ne se préoccupa pas de lui et s'élança sur le côté avant de rejoindre les deux gardes. Il fallait éliminer ces deux là avant tout. Après, la partie serait aisée. L'assassin envoya sa dague se planter dans la gorge du premier et pendant que l'autre allait envoyer son arme dans les côtes de Stern, celle-ci pivota au dernier moment avant de se baisser et lui envoyer une jambe dans les chevilles, le faisant tomber sur le dos. Alors qu'il chutait, la jeune femme retira sa dague de la gorge ensanglantée du mort et sectionna d'un coup bref mais précis l'estomac du garde à terre, faisant apparaître ses organes et gicler le sang. Le garde s'étouffa de peur et se prépara à hurler, mais Stern lui coupa la gorge d'un trait net, l'empêchant d'émettre le moindre son.

Après cela, l'assassin interpella le palefrenier et lui lança avec froideur et d'une sévérité sans pareille :

– Allez barricader l'entrée.

– Mais le roi…

– Votre roi va se faire sectionner les membres un par un si vous ne faites pas ce que je dis. Et s'il s'en sort et bien…. vous êtes à présent assez riche pour vous enfuir là où bon vous semblera.


L'homme se mit à trembler et se dirigea vers l'entrée de l'écurie. Il ferma la lourde porte en bois et la bloqua d'une large planche de bois en travers. Une fois cela fait, Stern reporta son attention vers Vortigern.

– Maintenant c'est toi et moi.

Elle se baissa rapidement et retira le couteau aiguisé de sa botte, et garda la main dessus afin de le dissimuler à Vortigern. Il risquait de parer les coups avec son bouclier. Il lui faudrait donc jouer au corps à corps, ce qui était encore mieux puisqu'elle excellait dans ce domaine. Avec un rire provocateur, elle demanda :

– Allons mon bon roi, dites-moi… étiez vous capable de tuer un homme armé de trois fois votre poids et votre taille lorsque vous étiez jeune, et à mains nues ? J'éspère bien que oui…

Et en même temps qu'elle terminait sa phrase, elle s'élança tel un éclair vers Vortigern, sa dague en avant. Comme prévu, il para le coup de son bouclier. C'était vraiment trop simple. Seulement il oubliait peut-être que ce bouclier avait le désavantage de ralentir sa vitesse, ce qui était au contraire le point fort de l'assassin. Alors qu'elle s'apprêtait de lui porter un deuxième coup au ventre et pendant que Vortigern bloquait une nouvelle fois l'attaque, dévoilant au passage sa tête, Stern en profita pour diriger son couteau vers le haut de son corps, laissant une ligne écarlate assez profonde du haut de son épaule jusqu'à sa gorge. Stern avait sentit qu'elle avait au passage touché la clavicule, ce qui était loin de la déplaire.

Et tandis qu'il passait à son tour à l'offensive, l'assassin pivota avec souplesse sur le côté pour arriver derrière lui, et donna un violent coup de coude dans sa nuque, le faisant s'effondrer sur le sol à plat ventre, au bord de l'inconscience. Stern posa alors un pied dans son dos, entre ses omoplates pour l'empêcher de se relever et se pencha un peu en avant.

– Dommage petit roi. Mais je ne vais pas encore te tuer. J'ai besoin que tu continues de me rendre un petit service.

Et sur ce, elle retira son pied et releva le haut du corps de Vortigern en le saisissant par le col de son armure. Alors qu'elle était dans son dos, elle posa la pointe de son couteau sur la nuque du roi et y dessina deux traits.

– Un L, comme Landa, commenta-t-elle. Jusqu'au jour où tu connaîtras le vrai nom des ennemis que tu affrontes.

Elle lui porta un coup de poing à la tête, histoire de l'assommer un bon coup et le lâcha. Il s'effondra à nouveau sur le sol, tandis que la jeune femme se dirigeait vers son étalon, qui s'était redressé. Elle observa un instant ses plaies mais constata qu'il devrait attendre d'être au QG avant de recevoir des soins. L'assassin se contenta de déchirer un pan de sa robe pour éponger le sang. Suite à quoi, elle grimpa sur la selle de l'animal qui s'élança vers la sortie de l'écurie. Le palefrenier tremblant retira la planche, tandis que Stern lui envoyait une bourse pleine de pièces d'or à craquer. Il avait bien comprit que c'était cela ou la mort.

– Je te conseille de te munir d'un cheval rapide, toi aussi.

Stern lui adressa quelques mots à voix basse, que nul n'entendit, et après un signe de tête, la jeune femme s'élança au galop vers l'extérieur, laissant Elmirion derrière elle.
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Garren L.Vortigern

Roi du Gorbos

Garren L.Vortigern

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Fiche personnage
Métier: Roi des Hommes
Allégeance: Royaume du Gorbos
Classe: Premier chevalier
Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé]   Un duel à deux niveaux - Le secret mal gardé (PV : Garren) [Terminé] EmptyMar 25 Juin - 23:17

La chute de son pauvre chouchou d'animal ne lui avait pas du tout fait plaisir. Ce cheval avait une sale tête, de toutes les façons, un peu comme sa maîtresse. Elle avait le regard noir et dague en main, elle prit un ton menaçant.


– Et comme ça on préfère à s'en prendre à un animal plutôt qu'à la vraie responsable ? Dis donc, tu es encore plus pitoyable que ce que je pensais…

- C'était le cheval ou ta tête. À moins que tu sois jalouse de ton propre destrier ?


Garren était souriant, il se doutait parfaitement de comment tout cela allait se terminer. La question était de savoir s'il devait lui rabattre le caquet et la faire pendre haut et court maintenant ou s'il devait plutôt la laisser s'échapper, pour en apprendre plus sur ses activités. Mine de rien, elle avait semé le doute dans son esprit, elle se revendiquait libre et indépendante, crachait sur la royauté et était dotée d'un esprit véritablement illuminé ... Chose qui n'était pas sans lui rappeler le comportement d'Alyss et donc, des assassins.


- Et lequel est le plus puéril des deux ? Celui qui passe sa vie à assister à des tournois pendant que son peuple meurt de faim ou celle qui tente de se débrouiller pour survivre ?

- Celle qui amalgame tout, ne comprend rien et se revendique comme le bras armé de la justice ... Alors que personne ne lui a rien demandé.


Elle n'écouta guère sa dernière réplique et se précipita sur les deux gardes, glissant sur le côté du Roi avec l'agilité d'un félin. Elle envoya sa lame dans la gorge du premier et esquiva l'attaque du second, le faisant tomber au sol à l'aide d'un croche-patte. Il n'eut pas le temps d'atteindre le sol qu'elle retira la dague du premier cadavre et éventra ce pauvre homme sans hésitation, père de famille à charge de trois enfants et d'une femme. Décevant, tout simplement décevant ... Garren sentait la colère monter en lui mais, pourtant, il se maintint. Elle n'était pas un danger isolé, il devait certainement y en avoir d'autres comme elle, un véritable réseau et peut-être même bien la guilde des assassins elle-même.


C'était une chance pour lui, une chance douloureuse mais, qu'il devait saisir. La laisser repartir pour mieux la saisir après, elle et ses compatriote semeur de troubles et de corruption. Après avoir sectionné la gorge du deuxième garde, elle interpella le palefrenier.


– Allez barricader l'entrée. 
– Mais le roi…
– Votre roi va se faire sectionner les membres un par un si vous ne faites pas ce que je dis. Et s'il s'en sort et bien…. vous êtes à présent assez riche pour vous enfuir là où bon vous semblera.




De pire en pire, voilà maintenant qu'elle incitait ses loyaux sujets à le trahir ? Mais quel genre de monstre était-elle au juste ? Quant à ses menaces ... Si elle savait ce dont le Roi était capable et surtout, de qui avait-il reçu ses instructions militaires, elle aurait bien vite fait de prendre ses jambes à son cou. Mais, son petit jeu l'amusait, on aurait dit une poule s'agitant dans la basse cours pour des histoires de Coq. Pitoyable ! L'homme tremblait, il s'exécuta et la jeune femme reporta son attention sur le Roi.


– Maintenant c'est toi et moi.



Oh non, Garren n'avait pas l'intention de lui faire se plaisir, du moins, pas maintenant. Elle se baissa avec grâce et agressivité, une gestuelle qui donnerait envie aux plus grands saints ! Elle attrapa quelque chose dans sa botte qu'elle tenta de lui dissimuler, en vain. Elle voulait se battre et il voulait qu'elle s'en aille, le meilleur moyen pour ne pas éveiller ses soupçons serait encore de marcher dans son jeu.


– Allons mon bon roi, dites-moi… étiez vous capable de tuer un homme armé de trois fois votre poids et votre taille lorsque vous étiez jeune, et à mains nues ? J'éspère bien que oui…



À peine eut-elle terminée sa phrase qu'elle bondit sur lui avec vitesse, lame pointée. Vortigern contra le premier coup à l'aide de son bouclier qui, à son étonnement, ne lui avait pas offert l'invulnérabilité sur ce coup là. Cependant, il ne s'était pas non plus transformé en obstacle, un bouclier, sans plus, c'était à lui de faire le reste. Une cause juste ou un injuste ? La solution semblait se trouver dans les deux camps en même temps, étrange.


Elle tenta un deuxième coup au ventre qu'il para également. Il avait volontairement exposé sa tête, pour lui ouvrir une faille et, elle en profita bien. Pointa sa troisième attaque vers le haut de son corps, elle l'entailla de l'épaule jusqu'au cou, brisant au passage sa clavicule. Une belle giclée de sang accompagnée d'un cri de douleur. Pour se parfaire dans son rôle, il tenta une contre attaque qu'elle esquiva avec souplesse. Désormais dans son dos, elle lui envoya un violent coup de coude sur la nuque, le faisant tomber face contre terre, sonné. Elle posa son pied entre ses omoplates, pour l'empêcher de se relever, sans que les deux témoins ne fassent quoi que ce soit.


– Dommage petit roi. Mais je ne vais pas encore te tuer. J'ai besoin que tu continues de me rendre un petit service. 



Garren serrait les dents, mine de rien, il avait très mal et la pression qu'elle exerçait sur son dos lui coupait le souffle. Elle l'attrapa par le col et lui lacéra la chair de la nuque en formant un " L", exactement comme Alyss l'avait lors de sa visite chez les Elfes. S'il avait un doute, elle venait de le lui ôter ! Elle faisait certainement parti de la guilde des assassins.


– Un L, comme Landa. Jusqu'au jour où tu connaîtras le vrai nom des ennemis que tu affrontes.

- Ce jour arrivera plus tôt que tu ne le crois.


Dit-il la voix serrée par la douleur. Elle lui porta ensuite un dernier coup à la tête, histoire de l'assommer pleinement cette fois-ci. Ce qu'il s'était passé ensuite, il ne le su qu'à son réveille. Allongé au lit, bras, épaule et nuque bandées, torse nu. Les rideaux étaient tirés, la lumière basse, il était dans ses appartements, au palais. Le réveil ne fut pas délicat, il avait mal à l'arrière du crâne.


- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?


Dit-il en se tenant la tête de son bras valide. Son magicien, vieil homme, était assis à son chevet, s'accoudant sur sa vieille canne de bois.


- Et bien Messire, beaucoup de choses. On a retrouvé deux gardes morts, vous étiez blessé et inconscient. C'est le palefrenier qui appelé la garde qui a à son tour appelé un médecin. Il vous a procuré les premiers soins mais, je vous ai pris en charge ensuite, vous devriez vous en remettre en une nuit ou deux.


Le roi se redressa.


- Merci ... Le palefrenier tu dis ? Il n'a pas cherché à fuir ?
- Non, Sire. Il s'est rendu à la garde et a fait don de l'argent qu'il a reçu à la couronne. Il est actuellement aux cachots, lui et son fils, ils vous demandent grâce.
- Et la fille ?
- Elle s'est évaporée dans la nature.
- Tant mieux.


Vortigern se caressa le dos de la nuque, il cherchait à sentir la trace de la taillade sous les bandages.


- Je me suis occupé de ça, Messire.
- C'est dommage, j'aurai bien aimé la conserver.
- Ne dîtes pas de sottises !
- Pour l'argent récolte, vous le partagerai équitablement entre les famille des trois défunts. Veillez à ce qu'elles ne manquent de rien et cela, jusqu'à ce que j'en décide du contraire. Pour le palefrenier et son fils ... Libérez les et réhabilitez les. Simplement, gardez les bien sous surveillance, que cela ne se reproduise plus.
- Entendu Messire, autre chose ?
- Oui, j'ai eu une idée de pièce de théâtre durant mon inconscience ... Tu sais jouer les vieux pervers ?
- Euh ... C'est une question piège ?
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