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 Enat Daithe [ Fini ]

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AuteurMessage

Enat Daithe

Amazone élémentaliste

Enat Daithe

Messages : 14
Date d'inscription : 06/07/2013

Fiche personnage
Métier: Chasseresse
Allégeance: Union Amazonienne
Classe:
Enat Daithe [ Fini ] Empty
MessageSujet: Enat Daithe [ Fini ]   Enat Daithe [ Fini ] EmptySam 6 Juil - 19:21


[center]Personnage

Daithe Enat


Sexe : Femme

Âge : 30 ans

Race : Amazone

Allégeance : Union Amazonienne

Classe : Elémentaliste

Métier : Chasseresse

Compétences et pouvoirs :

*Maîtrise du feu : C’est l’élément que je maîtrise le mieux. Trois étapes. Première étape. La compréhension. Je peux maîtriser une flamme, grande ou petite, même si je ne l’ai pas faite moi-même. Je peux décider qu’elle brûle un objet plus vite, ou au contraire, plus lentement. Je peux décider qu’elle se rétrécisse ou encore qu’elle prenne de l’ampleur. Deuxième étape, la création. Si maîtriser un feu est réellement facile, le créer est plus complexe. Le plus simple serait un environnement enrichi en air et surtout en combustible. C’est la base. Après, je peux créer une flamme et la garder, d’ailleurs, toutes mes créations proviennent forcément de mes mains. Plus une flamme doit être grande, plus cela m’est épuisant mentalement. La création est la phase la plus difficile mais une fois passée, il y a la dernière étape : la destruction. Cette dernière ne dépend pas de moi. Je ne fais que diriger mes flammes. Si elle touche du bois, cela brûle. Si elle touche du métal, cela ne fait que chauffer. Enfin, si elle touche une peau d’humain ou d’un orc, cela cause une brûlure grave. Comme je l’ai expliqué, comprendre et détruire sont les phases qui me coûtent le moins d’énergie. Enfin… énergie. C’est difficile à expliquer et à donner un nom à la chose qui me permet ces miracles. Disons que si je vais au-dessus de mes limites, si j’en fais trop, j’ai d’abord une petite migraine, ensuite des maux de têtes atroces et enfin, quand  c’est extrême, je peux m’évanouir.

* Maîtrise de l’eau : Je dois avouer que je ne me suis arrêter à l’étape un. Et encore. Disons que si l’on me demandait d’arrêter une cascade, je ne pourrais pas le faire. Je peux faire en sorte de savoir si l’eau est potable ou pas, parfois savoir où elle se trouve si elle est à proximité ou bien détourner de quelques mètres un ruisseau. Egalement former de l'eau dans ma main, mais c'est extrêmement difficile.C’est une magie que je n’utilise que très peu en combat.

*Maîtrise de la terre : Comme beaucoup d’Amazones, je suis proche de la Jungle. Je la comprends, mieux que de nombreux étrangers, je connais chaque espèce, chaque plante, tout cela dans le but de survivre en milieu forestier. Je peux aider la nature à se développer comme je peux savoir comment la détruire. Concernant la création, Je peux également prendre la forme d'un animal, j'ai une certaine affinités avec les fauves, mais aussi avec les singes, forme que je peux garder pendant une bonne heure. Pour tout autre espèce, il faudrait que je m'entraîne un peu plus. Comme les flammes, je peux créer des petits rochers dans ma main et les lancer selon ma guise. C'est l'étape de la destruction. Plus le rocher est épais, plus l'impact sera brutale, mais cela dépends également de ma force physique. Je ne pourrais pas lancer un rocher de dix kilos de ma main, c'est impossible.

* Maîtrise de l'air : Voilà l'élément que je contrôle le moins. L'air est quelque chose de très abstrait pour moi. Je la comprends, je peux savoir si, comme l'eau, l'air est emplit de vapeur toxique que je peux essayer d'isoler les mauvaises particules, mais en aucun cas, je ne peux déplacer les nuages. J'aurais besoin de quelqu'un qui maîtrise cette élément pour comprendre

*Loi de la jungle : Comme la plupart des Amazones, je possède une force supérieure à un humain normal mais je dispose également d’une grande agilité. Il m’est possible de gagner contre des adversaires plus fort que moi si le lieu du combat est dans la jungle ou en milieu forestier (sauf si cette personne est aussi à l’aise que moi).


Équipement :
*Masque doré : C’est un cadeau et je porte très fréquemment. Il est de couleur or et rouge et surtout, il est inexpressif et à ma taille. Je dois avouer que je l’aime beaucoup et je m’énerve quand je ne le trouve pas. Et surtout je me sens un peu mal à l’aise quand je ne l’ai pas.

*Lance à cinq piques : Mon arme privilégiée. Contrairement à d’autres armes, son but est de percer la peau et d’atteindre le cœur ou la cervelle pour l’arracher. Elle peut également percer du métal, mais je fais attention car c’est plus difficile de la reprendre si elle reste coincée. Son manche est assez résistante pour parer des attaques comme un bouclier, mais je ne donne pas chère de ma peau si j’essayais de bloquer une arme plus lourde ou plus contandante.

*Équipement de chasse : Arc, flèches et petit couteau.

Description physique
Le gros problème chez moi, c’est tout bonnement la taille. Un mètre quatre-vingt. Vous me direz, pour un être humain, c’est assez grand, surtout pour une femme. Cependant, cette race qui reste bien souvent à l’abri de leur cité à gagner leur vie en parlant ne peut pas comprendre à quel point ne pas dépasser les deux mètres, c’est tout simplement pas suffisant. Bien souvent, ce sont les gros prédateurs qui imposent leurs lois. J’espère que vous voyez le problème. Il n’y a aucune difformité, c’est juste que je suis une petite Amazone. Ma croissance est terminée, je ne peux plus espérer grandir ce qui fait de moi la plus petite de mon village, si ce n’est pas des Amazones. Toute mes consœurs me dépassent d’une tête, si ce n’est pas parfois deux.

Deuxième problème, un peu plus controversé (il parait que j’ai tord), c’est que je fais partie d’une race où nous sommes représentons généralement la nature et bien nombreux sont les étrangers qui nous qualifie de « beauté de la nature ». Et bien, non seulement je ne suis pas grande mais en plus, je ne suis pas belle. Comment dire… Si je dis que je suis laide, je pense que je vais passer un mauvais quart d’heure, alors je préfère que vous jugiez par vous-même. En résumé, mon corps est naturellement musclé même si ce n’est pas assez exagéré à mon goût, c’est beaucoup en finesse surtout au niveau des jambes, ma peau est d’une couleur mat, sans aucun grain de beauté ni tâche de naissance (de la malchance, mais pas trop), on va dire que mes rondeurs sont … assez correcte même si une certaine Amazone aime bien dire que j’ai de « belles fesses rondes ».

Même si cela fait partie du deuxième problème, je souhaite enfin expliquer pourquoi je porte un masque. Je vais être honnête, quand on me l’a offert, on ne pensait pas que je le mettrais tout le temps. Je pense que vous avez compris. Oui, le visage. Utilisé votre imagination, je vais juste vous donnez quelques détails. Il est de forme ovale avec des lèvres fines, un petit nez fin des yeux en amande de couleur vert  surmonté de sourcil froncé fin. Voilà. Tout en finesse. Le tout avec une chevelure noire qui peut  descendre jusqu’en dessous des épaules, parfois tressée et  décorée de petit bijoux discrets, souvent des cadeaux.

Je pense que j’ai tout dis… Et je pense que vous devriez déguerpir rapidement, avant d’avoir un accident fâcheux.

Description psychologique :

Règle numéro 1 : Je n’aime pas qu’on parle de moi. Mes sensations, mes sentiments, mes douleurs, mes plaisirs. Je ne veux pas en parler. Je ne suis pas très sociale, on va dire cela comme ça. Je n’aime pas discuter avec quelqu’un, j’aime bien être tranquille à m’exercer à la magie, au maniement des armes, à la chasse ou alors juste pour le plaisir de ne rien faire . Et les petits malins, en particulier avec les étrangers car je suis plus tolérante avec mes consœurs, qui veulent absolument me connaître, selon mes humeurs je peux soit les ignorer ou alors il faudra qu’ils prouvent leurs valeurs aux combats.

Règle numéro 2 : On ne fait pas de remarque sur ma taille ou sur ma laideur ou sur ma soit disant beauté. Je suis très susceptible et il est conseillé de ne pas jouer avec cela. Je me met en colère facilement et je ne répond plus de rien si vous me cherchez. Cela rejoint en quelques sortes la règle numéro 1 mais je préfère être claire à ce sujet.

Règle numéro 3 : On règle ses problèmes d’abord par le combat, ensuite le vainqueur peut dialoguer. C’est plus qu’une règle, c’est mon principe. Si l’on me demande quelque chose, même si c’est un adversaire qui m’a battu des dizaines de fois avant, même s’il est blessé ou que je suis moi-même blessé, cela ne fait rien. Un affrontement et le gagnant peut demander tout ce qu’il veut tant que cela n’entre pas en contradiction avec ma morale. Je vais la préciser plus loin.

Règle numéro 4 : L’arbre de vie, c’est sacré. On ne lui fait aucune blessure, on ne l’insulte pas. Même si au début de ma vie, je lui en ai un peu voulu, j’ai aujourd’hui un petit peu plus de maturité et je comprends désormais toutes son importance. L’arbre de vie protège également les Amazones, la règle numéro 4 s’applique donc également à mes consœurs, excepté pour les blessures, évidemment. Cela ne veut pas dire que je n’en déteste pas quelques unes mais je reste courtois, du moins j’essaye.

Règle numéro 5: Quand cela ne vient pas de la jungle, il faut s’en méfier. Que ce soit les membres des autres races, des espèces des terres lointaines ou encore des objets qui ne proviennent pas de notre lieu de naissance, il faut faire attention. Le mieux est de les éloigner, d’éviter de leur parler ou surtout de ne pas les utiliser. S’il présente un danger potentiel, il faut les éliminer rapidement.

Règle numéro 6 : Quand Deichtire est dans les parages, il est préférable de la fuir avant de la combattre. Quand elle est également dans les environs, il est préférable de se tenir à carreau, de ne pas la contrarier, de prendre sur soi et de rester calme même si elle brise toutes les règles précédentes sinon, il y a risque de représailles amoureuses. Lui rester fidèle est plus qu'une question de survie.

Règle numéro 7 : On n'utilise pas ses dons d'élémentaliste contre les siens, même pour les combats amicaux. C'est trop dangereux. Il ne doit être utilisé qu'exclusivement contre les ennemies.


Histoire
Quand j’étais enfant, je ne m’inquiétais de rien. On me disait parfois que j’étais hyperactive, que je n’étais pas tout le temps attentive que j’étais sans cesse en mouvement, mais ce qui pouvait paraître pour un défaut pouvait être également une qualité. J’étais pleine d’énergie. Mes mères, l’une chasseresse et l’autre une guerrière par passe temps n’avaient pas eu l’honneur de boire la sève de l’arbre de vie. Au final, ce n’était pas un problème en soi. J’étais née, en bonne santé, comme tant d’autres enfants et on ne regrettait absolument rien. On remerciait l’arbre de vie, comme tous les parents qui ont des progénitures. Du moins, c’est la tradition tacite dans mon village.

Mon enfance se déroula sans encombre. On m’a aimée, élevée, éduquée. Comme toutes les Amazones. Je pense qu’il est important de préciser que, comme il y a des périodes de reproduction , les naissances arrivent donc toutes en même temps. Et comme nous sommes élevées à peu près de la même manière, avec les mêmes anciennes et les mêmes guerrières, des liens forts se créent entre nous et nous sommes pas conséquent très solidaires. Il y a toujours les rivales, bien sûr, mais ces dernières sont très importantes pour développer sa combativité et être prête à faire face au danger. La mienne porte un nom, mais j’en parlerais plus tard. En tout cas, pour tout cela, on remerciait l’arbre de vie. Moi, au cours de mon adolescence, j’ai commencé à hésiter à le faire. Il y avait un détail, quelque chose qui n’allait pas chez moi et si l’arbre de vie nous façonnait, je me demandais ce qui s’était passé pour moi.

Pourquoi tout le monde, absolument tout le monde me dépassait d’une bonne tête ? Pourquoi est-ce que j’étais si petite ? On me faisait souvent la remarque, mais sur un ton assez affectueux, c’était un compliment plus qu’une moquerie, mais moi, je ne comprenais pas. Que la beauté ne soit pas donnée à tout le monde, je le veux bien, mais pourquoi je ne suis pas comme les autres Amazones ? Pourquoi faut-il que je lève la tête pour leur parler ou pour les regarder ? Pourquoi moi ? Ma plus grosse erreur, je le reconnais aujourd’hui, c’est d’avoir trop longtemps caché que je souffrais de ma taille. Je ne disais rien, je ne demandais rien et de ce fait, on n’a aucune réponse. C’est logique. A l’âge où le corps ne grandit plus, j’ai donc  commencé à m’isoler de mon petit groupe, à être une solitaire, une Amazone qui ne se montrait que pour les événements importants ou pour manger avec sa famille. Pourquoi toutes ces solitudes ? Pour m’entraîner, devenir plus forte, parce que je considérais que ma taille était une honte pour mon village et que pour me montrer à la hauteur, je devais redoubler d’effort. Qu’est-ce que j’étais idiote à cette époque.

J’aurais pu perdre le don de la parole si une enfant de ma génération n’avait pas remarqué mes absences et ma mauvaise habitude de n’adresser la parole à personne.  Les autres se disaient que cela passerait, elle aussi espéraient que mon nouveau mode de vie deviendrait vite un souvenir. Cependant, elle sentait que cela ne faisait qu’empirer. Quand je pense qu’elle aurait pu être comme toute les autres, quand je pense que j’aurais pu éviter toutes ces humiliations et quand je pense qu’elle aurait pu ne pas devenir mon calvaire de mes jours simplement parce qu’elle était amoureuse de moi d'une manière excessive ? Je ne vous le cache pas, Deichtire était sublime et elle m’inspirait du respect, elle provient d’une famille forte et surtout reconnue dans tout le village pour une multitude d’exploits, et je savais que c’était une grande guerrière, mais alors, qu’est-ce qu’elle pouvait me trouver comme qualité pour me consacrer toutes ses ardeurs ? A ce moment-là, je n’en avais aucune idée et c’était assez perturbant. Si l’on devait reconnaître quelque chose à sa famille, outre la force et l’agilité familiale, c’était que depuis très longtemps, encore plus que la jeunesse des arrières-grand-parents, les membres de la famille restaient très fidèles et une fois qu’elles voulaient une partenaire pour la vie, elles ne la lâchaient plus jusqu’à ce que l’heureuse élue cède. Encore aujourd’hui, on a du mal avec les critères mais ce que l’on sait, c’est qu’elles sont très tenaces. Malheureusement pour moi, Deichtire ne fut pas une exception à la règle.

***

« Enat ! »

J’aurais du me douter de quelque chose dès que je l’ai vu, à l’entrée du village avec son sourire radieux, l’air contente de me voir. Je haussais un sourcil en la regardant, me demandant ce qu’elle voulait. J’aurais voulut croire qu’elle parlait à quelqu’un d’autre mais hélas, c’était bien mon nom et il n’y avait personne d’autre à par moi

« Deichtire … »

« Tu sais, le village a de quoi se nourrir pour un bon moment, tu n’es plus obligée de chasser tous les jours. »

Elle faisait sans doute référence à ma tenue de chasse, à mon arc et mes flèches dans une main, ma lance dans l’autre et le cadavre d’un herbivore sur mes épaules. A cette époque, je chassais plus que nécessaire pour me rendre utile, mais aussi parce que j’étais sans cesse en colère contre moi-même et, à défaut de pouvoir me punir réellement, je passais ma rage sur les pauvres bêtes qui avaient la mauvaise idée de croiser mon chemin

« Sans doute … »

« Allez, je t’accompagne, de toute façon, tu vis près de ma demeure et j’allais rentrer. »

Je n’étais pas vraiment au courant de ce dernier détail, je me contentais d’avancer vers mon lieu de naissance, suivie par une guerrière qui me dépassait d’une bonne tête et demie. En arrivant devant mon chez moi, elle me demanda si j’avais prévue de faire quelque chose de particulier ce soir. Il me semblait qu’il n’y avait pas de fête, que la lune n’indiquait aucun changement, bref, rien d’important.

« Je pense que je vais dormir… »

«  Très intéressant et surtout, c’est ce que tu fais tout les soirs. Allez, je t’emmène quelques part. »

Je la regardais avec un grand haussement de sourcil. Je détestais ce changement si brutal et j’avais l’impression que cela était un mauvais présage. J’aurais du écouter mon instinct.

Deichtire m’avait emmené près du fleuve, non loin de notre village. Je connaissais la région par cœur et je me demandais très sincèrement pourquoi elle m’avait emmené ici. On avait grandit ensemble et on avait fait les mêmes petites excursions pour découvrir la jungle.

« Assis-toi »

Je n’osais pas soupirer et je m’assis à quelques mètres d’elle. J’aurais quand même du faire quelque chose quand je l’ai vu se rapprocher de moi, mais j’étais une belle innocente et je me contentais d’hausser les épaules.

« Tu es tendue en ce moment, j’ai pensé que cela te ferais du bien de venir ici »

« Sans vouloir te manquer de respect, je viens souvent ici pour chasser. »

« Je sais. »

Je la regarde, les yeux interrogateurs puis finalement, n’en pouvant plus, je finis par me lever  et je me préparais à retourner auprès de mes parents pour dormir et être en forme pour le lendemain main. Surprise, Deichtire se lève également et m’attrape la main

« Attend ! »

« Mais que me veux-tu à la fin ? »

« Tu as les yeux rivés sur le sol, mais jamais tu ne contemple le ciel ! Regarde. »

Je l’observe. Bien sûr que je ne regarde pas en l’air. Il n’y a pas de proie à chasser. Regarder le ciel n’était qu’une perte de temps, mais comme elle avait l’air d’y tenir, je m’avance près de la rivière et lève mes yeux. Aucun nuage, une grosse lune et également des millions de petits bijoux qui brillaient dans le ciel. J’étais fascinée. C’était beau, tout simplement. Je restais là, debout, à ne rien faire comme une illuminée jusqu’à ce que je sente que des doigts se glisse sous mes vêtements et que quelque chose d’humide se pose sur mon cou. J’ouvre grand les yeux, n’en revenant pas et je me dégage de l’étreinte de Deichtire.

« Tu ne pourrais pas de détendre de temps en temps ? »

« Mais ! Mais ! Mais qu’est-ce que cela veut dire ? »

« Que je veux que tu sois ma partenaire. »

Je sais que normalement, quelqu’un de mon âge aurait du y penser plus tôt. Le problème, c’est que j’ai été trop concentrer sur mes problèmes que l’ouragan qui débarquait à l’instant, je ne l’avais absolument pas vu venir. Je perdis mes mots un instant, ne sachant que dire avant de me secouer la tête pour remettre mes idées en place, et surtout parce qu’elle s’approchait très rapidement de moi

« Tr… Trouve quelqu’un d’autre ! Je … Je n’ai pas le temps pour me préoccuper de… de ce genre de…de… de détail ! »

« Détail ! Tu n’es pas sérieuse. Ta solitude t’a fait perdre le sens des priorités ! »

« Ils ne sont pas les mêmes, c’est tout.»

Le dialogue ne menant absolument à rien, Deichtire se jeta sur moi pour me plaquer au sol. Une des rares choses que j’avais prévue, surtout quand on connait les coutumes des Amazones. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’elle soit aussi rapide. Je ne me laissai pas faire, j’utilisai pieds, poings et tête pour me dégager, elle en fit autant, surtout pour ce qui s’en suivit ensuite. C’était un affrontement d’Amazone, très violent mais aussi très fascinant par l’adresse et l’agilité dont on pouvait faire preuve

Plutôt de dire que j’ai perdu, je vais dire que je n’ai pas gagné. Sa constitution était plus robuste, elle avait l’avantage de la taille et surtout, j’étais trop habituée à me battre contre des animaux qui ont souvent des réactions assez prévisibles et j’avais toujours une méthode en tête pour riposter. J’ai été débordé, j’ai fait beaucoup d’improvisation dans ce combat, je n’étais pas sûre de moi alors qu’elle, c’était tout l’inverse. Et comme elle a gagné, elle a eut le droit de décider ce qu’elle allait faire de moi… Elle m’a définitivement achevée. Le lendemain matin, je me réveillais péniblement, le corps pleins de bleue et surtout très fatiguée. Lorsque j’ouvris les yeux, j’entendis une voix qui devenait trop familière

« Bonjour ma petite Enat. On s’est remise de ses émotions ? »

« Ce n’est pas vrai … »

Si l’arbre de vie devait détester une personne, cela devait être moi. Je n’avais pas la force de me mettre mon poing dans la figure, j’essayais déjà de me redresser et de me dégager du poids sur moi.

« Je suis en train de faire un cauchemar… »

« Cela me fait plaisir, mais tu vas changer d’avis. »

« Quand ? »

« Si cela me prends des années, alors je prendrais le temps qu’il me faut »

Quand je pense que parmi toutes les Amazones qui auraient voulue volontiers Deichtire pour partenaire amoureuse pour la vie, il a fallut que cette dernière décide que ce soit moi alors que je n’avais absolument rien demandé et surtout, je n’avais jamais rien fait pour lui plaire.

« Un jour, je gagnerais contre toi et tu me laisseras tranquille ! »


« J’ai hâte de voir cela. »

***

Si les Amazones de mon village avait un sujet de conversation, c’était la relation ambigüe entre Deichtire et moi. On disait même que c’était assez drôle de voir comment je luttais, au sens littéral du terme, contre les pulsions de ma « partenaire ». Je pense qu’il ne passait pas une journée sans que cette Amazone ait une envie de… Comment elle disait déjà ? Ah oui.  Elle avait envie de « passer un petit moment intime avec Enat ».  Et moi, je répliquais en l’affrontant aussitôt, souvent à main nue. Je me faisais battre, tout le temps. Après la première semaine où j’ai finis par comprendre que lutter sans préparation ne servait à rien, j’ai décidé de m'entrainer plus sérieusement. D’être plus forte, mais pas seulement. Il fallait que je sois tactique, que j’analyse chacune de mes défaites. Il fallait que je sache pourquoi j’avais perdue et comment je pouvais gagner. Cependant, riposter ne suffisait pas. J’ai découvert cela au bout de la deuxième semaine. Il fallait aussi être offensive et surtout… créative. La jungle présentait de multiple avantage, il fallait savoir les utiliser.

A main nue, avec une lance, arc et flèche au couteau, tous les jours, Deichtire et moi ont s’affrontait et tous les jours, je perdais. Encore. Encore. Et encore. Malgré mes efforts, malgré ma persévérance, malgré mes moyens utilisés, elle gagnait, car elle aussi s'entrainait. Pas question de laisser partir sa partenaire, elle s’adaptait également en fonction de moi, elle connaissait mes faiblesses, j’essayais de les transformer en force mais elle faisait preuve d’une capacité d’analyse étonnante. Je changeais sans cesse ma façon de battre, j’ai même faillit la vaincre, mais elle arrivait à rester sur ses gardes, à attaquer quand il le faut, à esquiver, alors que moi j’encaissais, me faisait presque taillader sur place et je prenais des risques pour être efficace. Malgré tout cela, elle gagnait. Et moi, je perdais. Et je me disais que c’était à cause de ma taille. Elle était plus grande que moi, c’est pour cela qu’elle gagnait. J’aurais beau essayer de progresser, elle aura toujours d’avantage. Au bout de plusieurs mois de vie commune, j’ai eu un gros coup de fatigue et je suis aller déprimer près d’un fleuve

***

« Enat ! Je te cherchais partout ! »

Je ne répondis rien, je restais là, à me morfondre, me maudissant d’être aussi faible, maudissant même l’arbre de vie pour m’avoir fait aussi petite et pour me condamner à perdre pour le restant de mes jours. Moi qui avait plutôt un moral d’acier, j’avais complètement perdu l’espoir. J’entendis Deichtire s’assoir à coté de moi et à me regarder

« Tu ne te sens pas bien ? »

« Laisse-moi tranquille… »

« Enat … »

J’avais la tête dans mes genoux, une petite fille qui ne voulait plus entendre de mensonge ou qui n’affrontait pas la réalité d’en face. J’étais plutôt dans le second cas, mais moi, j’avais finis ma croissance et il me restait tout de même un peu dignité pour ne pas parler de mes ennuies à n’importe quel individus. Même si c’était ma partenaire

« Mais pourquoi tu ne trouves pas quelqu’un d’autre ? Pourquoi tu t’obstines à rester avec moi ? Tu me bats tout le temps ! »

« Parce que ce que je recherche, ce n’est pas une guerrière.»

« MAIS ALORS QUOI ! J AI RIEN DE BIEN ! JE SUIS PETITE, JE NE SAIS PAS ME BATTRE ET JE NE SUIS MEME BELLE ! »

Et j’avais dit que je ne me confierais jamais. Il ne faut pas faire des promesses à soi même, c’est celle qu’on brise le plus souvent. Et encore plus ridicule, j’avais tellement été débordée d’émotion que j’avais le visage en larme. Cela ne dura qu’un temps avant que je les chasse avec mon poing

« J’ai… rien… dit !»

« Je … je pensais que … avec moi, tu… tu te sentirais mieux… mais en faîte… je ne t’avais pas comprise… »

« Pardon ?  »

« Je suis sûr que tu as beaucoup de potentiel, que tu es quelqu’un d’extraordinaire et surtout, d’originale et pleine d’énergie mais tu es comme une plante, il faut s’occuper de toi pour que tu t’épanouisses. »

Je me suis fais comparé à une plante… Je ne savais pas vraiment s’il fallait prendre cela comme une insulte ou comme un compliment. Je n’avais plus la force de lutter alors, je ne fis aucune remarque. Deichtire finit par se lever et me dit avant de partir

« Je t’attends pour dormir, je veux que tu te calmes. On en discutera demain, d’accord ? »

Silencieuse comme une pierre, je la laissai partir, les yeux fixé sur un fleuve. Tout à coup, il y eut un clapotis dans l’eau. Un poisson qui avait sauté pour une raison quelconque. Il nageait dans une direction. Je le regardais, me demandait pourquoi ce poisson nageait, comme ça, sans raison… Tout seul.

Deichtire avait du m’attendre longtemps, peut-être qu’elle est partie à ma recherche mais en tout les cas, moi, j’avais eut le temps de prendre mes affaires et de partir. Je voulais me trouver.

***

J’avais pris une direction au hasard et j’avais continué, tout droit, sans me retourner. J’allais de l’avant, il fallait que je me prouve que je valais mieux que ce que je croyais. Comment ? Je n’en avais aucune idée, mais je verrais bien. Je m’aventurais au-delà des territoires que je connaissais, la jungle présentait une diversité de la faune et de la flore assez impressionnante en fonction des lieux, mais je ne fléchissais pas. Je prenais mes problèmes un par un, je les réglais à ma manière et j’avançais. Bien sûr, je me suis pris pas mal de coup, pas mal de griffure et autre, mais dans un milieu qu’on ne connait pas, on est plus prudente et j’arrivais à survivre. Ce n’était pas cette victoire que je recherchais, il me fallait autre chose. Et cette chose arriva quand je sortie, par hasard de la jungle. De la glace… Et l’atmosphère s’était rafraîchit. C’est alors que j’ai découvert pour la première fois la neige. C’était léger, mais aussi gelé. Je restais ébahis devant cette découverte jusqu’à ce qu’une mauvaise rencontre se fasse.

Un orc. Je dirais deux mètres trente de haut, je dirais.  Je croyais que j’étais laide, mais lui m’étais supérieur dans ce domaine. Il était moche, répugnant, bref, un orc. On se regardait dans les yeux longtemps, jusqu’à ce que mon visage de dégoût  semblait l’énerver et il commencer à rugir et à grogner. Je ne sais pas s’il a tenté de dialoguer avec moi, mais en tout cas, il sortit son arme et j’agrippais ma lance, prête à me battre.

Il se jette sur moi, je dois faire attention, il a beaucoup plus de force que moi et en affrontement directe, je risquais de me faire tuer. Il a du mal à se déplacer dans la neige, mais c’est également mon cas. Je me contente de bouger, d’esquiver au dernier moment, pour qu’avec sa stature, il dégage le terrain improvisé pour notre affrontement. Je vois sa hache à deux mains arrivée sur moi, je me roule par terre et malheureusement, mon bras est touché. Une plaie béante sur mon bras droit, nette, très propre pour du travail d’orc . Je me mords la lèvre pour ne pas crier, j’avais mal, mais lui n’attendait pas que je finisse de me plaindre pour continuer. Il fallait que je lutte. Pas pour gagner, pour survivre. Il est plus brutal que Deichtire, mais je crois savoir quoi faire. J’attends sa prochaine attaque, puis je me jette sous lui, je passe entre ses jambes et sans lui laisser le temps de se retourner, je plante ma lance à l’endroit où se trouve son corps, mais sa peau est épaisse et ma lance n’attend pas son but. Même, contre toutes attentes, l’orc se retourne et je me retrouve un moment en l’air avant d’atteindre durement le sol. Quelle ténacité ! Qu’est ce que cela fait mal le sol ! L’orc se met à hurler, probablement de douleur et il se retourne vers moi. Ce ne sera pas un simple affrontement. C’est un combat à mort.

Il faut que je me relève, mais je suis encore un peu étourdie par la chute, il se jette sur moi, me prends par la gorge et me regarde avec son regard rouge. Sa main se resserre sur mon cou, je commence à étouffer , j’essaie de le faire lâcher en le griffant avec mon ongle et je me met à hurler

« LÂCHE MOI ! »

Mes mains me brûlent soudainement et je retombe une nouvelle fois sur le sol. Une brûlure… Comme si j’avais posé ma main sur le feu. Je regarde mes mains, elle sont extrêmement chaude et me font mal, puis les grognements de l’orc attire mon attention. Il se tient le visage comme s’il lui était arrivé quelque chose. J’en profita pour saisir l’opportunité, je le contournai, sauta sur lui pour le faire tomber et debout sur son dos. Je reprends ma lance qui était encore planté dans son dos et avec toutes mes forces , je commence à enchaîner les coups de lance, encore et encore et dans un excès de rage, je sors mon couteau de chasse et je commence à lui charcuter la plaie déjà béante jusqu’à ce que finalement, j’atteigne le cœur. Il cessa de bouger et moi je me relevai, triomphante. J’avais gagné. J’avais gagné contre quelqu’un de plus grand et de plus fort que moi. Je souriais pendant un court moment jusqu’à ce que d’autres grognements se fasse entendre.

L’orc n’était pas tout seul. Ce n’était qu’un éclaireur. Il y avait d’autres pilleurs barbares qui voulaient voler la jungle de ces ressources. Complètement épuisée, je me préparais cependant à combattre de nouveau. Je pouvais gagner, j’y étais arrivé, mais je commençais à avoir le vertige… Tant pis. Puis une volée de flèche sortie des arbres, allant s’abattre sur le petit groupe de barbare et des cris d’intimidation sortie également de la jungle, ainsi que des guerrières en colère, prête à protégé la jungle à tout pris. Il y en avait une plus décoré que les autres, en tête de front qui se jetait dans la bataille. J’étais impressionnée, mais je me décidais à aider ces Amazones. La bataille ne dura pas longtemps, je ne sais pas si j’ai vraiment servit au cours de l’affrontement, on se mettait généralement à trois sur un orc pour le tuer rapidement, mais en tout cas, on avait gagné. Je pense que je perdis de mon prestige quand je tombai dans l’inconscience.

Bien que je provenais d’un village différent, les Amazones qui vivaient au bord de la frontière séparant la jungle et le Grand Nord me soignèrent et me donnèrent de la nourriture pour que je puisse être sur pied. La guerrière qui m’avait impressionnée était en faîte une simple chasseresse. Comme quoi, être chasseresse n’empêchait pas de savoir bien se battre, pour être franche, c'était le métier que tout le monde me donnait quand j'étais dans le village.

« Tu es une élémentaliste… non ? »

« Pardon ? »

« L’orc que tu as affronté seule, il avait le visage brulé, tu en as profité pour l’achever. »

« Je… Je ne savais pas. »

« L’arbre de vie t’a confié un don extraordinaire »

Je tournais mon visage sur le coté. Je pense que une autre Amazone aurait été d’accord, mais moi, cela faisait longtemps que … j’avais abandonné cette religion. La Gardienne fronça les sourcils et finit par me dire

« Tu es ingrate »

« De toute façon, c’est moi qui est tord. Cela fait longtemps que j’ai cessé de lutter sur cette question »

« Que veux-tu dire par là ? »

« Je pense que l’arbre de vie a été ingrat sur la taille que je vais posséder toute ma vie, il a également été ingrat sur la beauté de mon visage et il a également été ingrat sur ma force. Alors je ne sais pas si je suis une élémentaliste mais en tout cas, ce n’est pas moi l’ingrate ! »

Elle me regarda un peu surprise. Je sais que ce que j’avais dit était passable de mort immédiate, mais étonnamment, elle resta calme. Je n’avais pas baissé les yeux, assumant mes paroles et elle se contenta de me répondre

«  Tu sais, dans la jungle, il existe une petite grenouille. Toute petite, mais si tu as le malheur de la toucher… »

«  On m’a déjà comparé à une plante et maintenant, on me compare à une petite grenouille… »

« Si tu as le malheur de la toucher, tu meurs. »

« Pardon ? »

« Le poison qu’elle sécrète est tellement fulgurant qu’à peine tu la frôles que tu es mortes. »

« Une toute petite grenouille ? »

« Tu penses que l’arbre de vie ne t’a  rien donné que tu n’es pas comme les autres, tu penses que l’arbre de vie te déteste, mais elle t’a donné des cadeaux, comme aux autres. Ils sont différents, mais ils te seront très utiles plus tard »

Je regardais sur le coté. Je suppose que la métaphore de la plante, c’est à propos de ma beauté et que la métaphore de la grenouille, c’est que je pouvais tout de même gagner, malgré ma taille. Je restais légèrement pensive, me maudissant de nouveau parce que je n’avais jamais eu l’idée jusqu’à ce que la Gardienne décide de se présenter.

« Oui. Au faîte, je m’appelle Eabha »

« Enat. Enchanté de te rencontrer »

« Au faite… Tu es libre ? »

« Pardon ? »

« Je me demandais si… tu avais déjà une partenaire et, dans le cas contraire… »

« MAIS C EST PAS VRAI ! »

« Je plaisante ! Je suis déjà prise ! Tu ne peux pas te détendre de temps en temps ?»

« Laissez-moi tranquille !»

Après cette plaisanterie de mauvais goût , je décidais de partir du village de façon assez précipité et de m’intéresser sur ce qui pouvait être un don de l’arbre de vie. Ce qui m’intéressa d’avantage, c’était bien entendu le feu. La première chose que j’avais maitrisé ou plutôt utilisé. Parce que je m’étais tout de même bruler les mains. Je savais que je n’étais pas très rigoureuse, mais c’était parce que je manquais de méthode. Alors, durant mes premières semaines où je restais dans la jungle, seule, j’essayais de trouver cette méthode. Il fallait qu’elle soit efficace, mais pas trop compliqué non plus, sinon, je risquais d’oublier. La compréhension fut le premier mot qui me venait à l’esprit. Je ne l’ai pas trouvé seule, c’était un élément qu’on nous avait enseigné. On ne pouvait pas survivre dans la jungle si l’on ne comprenait pas ses intentions. Pour passer de la théorie à la pratique, j’ai pendant plusieurs jours allumé un petit feu dans la forêt. Elle grandissait si on lui ajoutait des branches,  elle s’étouffait si l’on ne faisait rien et elle mourrait si on lui versait de l’eau. Une fois que je voyais la force du feu et ses faiblesses, j’ai commencé à tenté de la maîtriser. C’est difficile à expliquer, c’est mes pensées qui ordonnent au feu d’être plus grand ou au contraire plus faible. Comme si j’étais tantôt combustible ou inhibiteur. Avant d’arriver à la maitrise que j’ai maintenant, j’ai passé un mois avant de comprendre comment je pouvais contrôler un feu. Le feu avait également besoin d’air, une atmosphère riche en air permettait de faire un plus grand feu. J’ai même réussit à « diriger » un feu dans les airs, parce qu’elle pouvait continuer de bruler. Bien sûr, même aujourd’hui, il ne faut pas que cet état dure longtemps, sinon, le feu finit par se consumer, mais c’était suffisant pour l’envoyer vers un adversaire potentiel. Pour le surprendre ou encore pour le blesser.

L’étape de la création m’est venue quand, justement, j’ai allumé le feu. On peut dire que dans un sens, ce feu n’aurait pas vu le jour.  Maintenant… comment le créer comme je l’avais fait avec l’orc ? J’avais faillit mourir à ce moment-là. C’était donc pour survivre… Je m’imaginais mal essayer de recréer les conditions de la dernière fois. Compréhension puis création… Je ne sais pas comment les autres élémentalistes font, mais moi, il me fallait un point d’origine. Un lieu de naissance. Mes mains. J’ouvrais mes paumes vers le ciel et j’essayais de le créer. Nombreuses sont les fois où je me brulais les mains sans qu’il n’y est aucun résultat, mais j’étais du genre tenace. L’échec n’était pas une humiliation en soi, à force d’en avoir, j’ai fini par adopter une nouvelle philosophie. Il faut comprendre pourquoi je n’y arrivais pas et essayer de surmonté l’épreuve. Cent-dix brulures plus tard, je réussissais enfin à créer ma première flamme, mes mains avait finit par virer au rouge vif, mais j’avais enfin réussit. Je me souviens de cette première fois, je l’avais, dans une seule main, puis je l’avais rapproché de moi. Elle dégageait une petite chaleur douce et rassurante. Je n’en revenais pas et pourtant. Une fois réaliser cette exploit, je me concentra à faire des plus grosses, des plus imposantes. En soit, l’étape de la création est très courte, mais elle était essentielle et, dans le cas du feu, elle était assez dangereuse. C’est après avoir lancé pour la première fois une boule de feu contre un prédateur, que le feu explose contre la peau de l’animal qui sentit vite le brulé et qui tomba à terre et que des gerbes de feu ricochèrent sur les plantes environnante et que j’eu vite le temps de les éteindre toutes que je compris qu’il y avait une dernière étape : la destruction. Cette dernière ne dépendait pas de moi, mais je devais tout de même la prendre en compte. Compréhension, création, destruction … Voilà une méthode qui pouvait être appliquée dans à peu près toutes les disciplines. J’aimais beaucoup.

Je ne sais pas si l’on pouvait me nommer comme une élémentaliste. Je maitrisais le feu, certes mais il restait quatre autres éléments à maitriser. Je commençais donc pas essayer de comprendre la terre. Etant une Amazone, la première étape fut assez vite franchis. J’arrivais à communiquer avec les animaux, à calmer les prédateurs, à aider une petite plante à grandir. Très sincèrement, j’ai beaucoup aimé cet apprentissage. Je pensais avoir le temps de passer à l’étape de la création, mais j’ai eu le droit à une visite inattendue.

***

Alors que j’étais agenouillée à même le sol, les mains posé devant moi à essayer de créer quelque chose en rapport avec la nature, je sens qu’un poids tombe, j’ai bien dit tombe, sur moi et m’écrase au sol. J’allais utiliser mes dons d’élémentalistes lorsque mes tympans entendirent très nettement

« Je t’ai trouvé ! Enfin ! »

« D … Deichtire ?! »

J’essayais de me dégager, mais elle me serrait tellement fort dans ses bras que j’ai faillit étouffer. En même temps, je me demandais tout de même ce qu’elle faisait ici, à cet endroit et cet instant précis.

« Je croyais que je t’avais dit que je t’attendais pour dormir ! Et qu’est-ce que tu m’as fait ? Tu es partie, en voyage, sans prévenir qui que ce soit et surtout sans me le dire ! »

« Je… Je suis désolé, mais je me suis beaucoup améliorer et… »

« Je veux pas le savoir ! J’étais morte d’inquiétude ! »

«  Tu sais, on a grandit ensemble, je ne suis pas si fragile que cela ! »

« J’apprends quoi ? J’apprends que tu as affronté un orc, toute seule ! »

Je voyais plutôt cela comme un exploit plutôt qu’un reproche, mais avec Deichtire… Je crois qu’on avait clairement pas la même vision des choses. Je me dégageais de son étreinte puis je me retourna vers elle

« Je veux que tu vois, je veux te montrer comment je suis devenue forte ! »

« Il n’y a donc cela qui compte pour toi ? »

« Qu’est-ce qui devrais être important pour moi ? »

« Autre chose, mais tu verras un jour, je l'espère. »

Un nouvel affrontement entre Deichtire et moi. Je me jeta sur elle, mais elle me plaqua d’abord au sol et arma son poing pour me le mettre dans le ventre. Poing que j’arrêtai avec ma paume et je lui mise un violent coup de tête pour qu’elle se dégage de mon ventre, mais contrairement à ce que j’aurais voulu qu’elle soit étourdi plus longtemps, mais elle ne me laissa aucun temps de répit. Il fallait se rendre à l’évidence, je ne pouvais tout simplement pas gagner contre elle de cette manière. J’étais une élémentaliste. L’arbre de vie m’avait donné ce don pour que je l’utilise à bonne escient. Je décida alors de lui prendre les deux bras, je commençais à les lui bruler avec ma magie de feu. De la sueur ruisselait sur mon front, Deichtire se mettait à hurler de douleur et à essayer de me faire lâcher prise à coup de genoux. Non, je la tenais, je ne devais pas perdre, pas cette fois. Au final, elle finit par se rendre et je la lâchais.

Qu’avais-je fais ? Qu’avais-je fais ! Ses bras étaient rouge, elle sentait légèrement le roussi et elle avait encore mal. Une douleur presque insoutenable, j’en savais quelque chose, mais c’était sans doute la première fois qu’elle le vivait. Je lui pris donc la main et, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je l’emmenais prêt d’une rivière. Je ne savais pas du tout où il y en avait une, mais , tout autour de moi, il y avait des mouvements, comme si quelque chose de vivant nous guidait, nous dirigeait. Et on avait fini par la trouver cette rivière. Pendant qu’elle passait ses brûlures dans l’eau, Deichtire me parla

« Et bien, tu as gagné »

« Il faut croire… »

« Je vais donc te laisser tranquille, comme je te l’avais promis »

Je ne dis rien. Je pense qu’il y a quelques années, j’aurais été heureuse  et je serais partie en hurlant ma victoire. Cependant, je trouvais que je n’avais pas gagné de façon… enfin, mes pouvoirs ne devaient pas être utilisé comme ça. Pas contre les miens.

« Enat ? »

« Tu sais, je ne savais pas qu’il y avait une rivière ici »

« Vraiment ? »

« Je crois que quelqu’un nous a guidé. »

« L’arbre de vie ! »

Je lui fis un oui de la tête et elle me regardait, surprise. Elle avait du se douter que mon problème de taille, je l’avais mis injustement sur le compte de l’arbre de vie. Il me fallait après tout un coupable, mais j’avais tord. J’ai eu un cadeau merveilleux en compensation, mais il fallait que je fasse très attention, pour ne pas tuer quelqu’un de mon peuple. Je levais la tête, fermais les yeux et adressa des remerciements à l’arbre de vie qui m’avait guidé, fait vivre des épreuves, fait des rencontres extraordinaire. Deichtire fit de même avant de se lever pour partir. Je la regardais, avala ma salive puis me leva à mon tour.

« Du coup, je suis la gagnante ? »

« Oui ? »

« Je peux demander ce que je veux ? »

« Et bien, il me semblait que ton service était évident, mais je t’écoute.»

« Moi… j’ai envie de rentrer avec toi au village, Deichtire. »

Je rougis un peu, elle me regardait de nouveau, complètement choqué, sans doute elle ne s’attendait pas à une telle réaction de ma part. Cependant, je continuais

« Parce que… Tu m’as beaucoup manquée »

Après qu’elle se soit de nouveau jeté sur moi, m’avoir embrasser  sur tout le visage, on rentrait au village. J’annonçais au village que j’étais une élémentaliste, mais je leur disais également que je ne comptais pas utiliser mon don contre les Amazones, même pour des combats amicaux parce que c’était trop fort et qu’un jour, je risquais de tuer une de mes consœurs. Du coup, je vous laisse imaginer que Deichtire a sauté sur l’occasion, littéralement, pour me battre à la loyale. J’ai perdue et je suis désormais sa partenaire officielle, mais entre nous, si un jour je gagnais un de ces combats, je pense que je resterais avec elle.

On peut dire que les affrontements entre Deichtire et moi ont considérablement diminuée. Par contre, les relations intimes sont beaucoup plus nombreuses, je dois avouer, mais ce n’est pas pour me déplaire. Après tout, nous sommes partenaire. Elle me faisait prendre confiance en moi, je ne sais toujours pas quelle qualité elle peut me trouver pour autant s’attacher à moi, mais moi, je l’aime beaucoup. C’est d’ailleurs elle qui m’a offert le masque

***

« J’ai un cadeau pour toi »

La famille de Deichtire était riche depuis très longtemps, elles avaient beaucoup de bijoux, d’esclaves et surtout beaucoup d’exploit familial à leurs cordes. Disons que la mienne était un peu plus... modeste mais je faisais beaucoup d'effort de ce coté là, croyez-moi. En tout cas, je pris alors le masque qu’elle me tendait et l’essayait. Il m’allait parfaitement, comme si c’était une arme qui m’était prédestinée

« Merci. Je l’aime beaucoup. »

« Cela me fait plaisir »

« Tu te rends compte enfin qu’il fallait cacher mon visage pour que je cesse de te faire honte ? »

« Je me disais plutôt que je voulais éviter que certaines rivales potentielles auraient eut la tentation de toucher tes beaux traits »

« Oh… »

Quand je disais qu’on avait absolument pas la même vision des choses. Je me contentais de rire avec elle, de mettre mon masque et de me blottir dans ses bras. Si pour l’extérieur, elle me laisse tranquille avec mon masque, quand on retourne chez nous, je suis obligée de l’enlever, sinon, elle s’énerve rapidement

***

Ma partenaire m’accompagnait dans tous mes entrainements d’élémentaliste. Oui, parce que je voulais continuer de m’améliorer, pour pouvoir défendre mon village si jamais c’était nécessaire. J’aime beaucoup comment elle me supporte et je pense qu’elle est un élément important pour mon morale. Ce dernier est, je pense, primordiale pour mon entrainement d’élémentaliste. Pour la phase de compréhension, elle participait avec moi à mes observations, à mes expériences, à mes interprétations, n’hésitant pas à me faire des remarques si je me trompais. Deichtire est très proche de la nature, c’était comme si c’était normale pour elle et pour ma maitrise de la terre, cela m’aida beaucoup, même si j’avais déjà fait beaucoup de trajet. Ensuite, pour la phase de créations, je m’agenouillais par terre, elle se mettait derrière moi, posait ces mains sur mes épaules et me murmurais des phrases aux creux de mon oreille, pour m’inspirer. Bien sûr, le temps pour parvenir à franchir les étapes restaient le même, mais je trouvais que c’était un peu moins long… Comment dire. C’est compliqué. Je maîtrisa donc le pouvoir de la terre assez rapidement. Je pense que je ne vais pas vous décrire comme j’ai appris à maitriser le pouvoir de l’eau car les étapes sont globalement les mêmes, mais j’avoue que j’ai demandé beaucoup de conseil aux membres de mon village.
Comme conclusion, je peux dire qu’aujourd’hui, je me sens bien. Enfin dans ma peau, même si je continue de prendre mal le fait que l’on fasse des réflexions sur ma taille ou sur ma beauté, surtout si c’est un étranger qui m’en fait la remarque, mais Deichtire est là et souvent, elle calme mes ardeurs.

***

« L’air c’est… partout et nulle part à la fois… »

« Viens te coucher. On doit être en forme pour demain.»

J’avais beau être une élémentaliste, on m’avait assigné au poste de chasseresse avec Deichtire. Je ne dis pas que je le regrette, c’est un poste noble mais j’avoue que j’aurais voulu qu’on me donne plus de temps pour mes entraînements. Cependant, on doit toutes être utile au village et je ne faisais pas exception à la règle. Je finis par rejoindre Deichtire dans notre petit nid et, fidèle à moi-même je me blottissais contre elle comme un enfant.

« Enat ? »

« Oui, Deichtire ? »

« Que penses-tu qu’on va faire dans les jours à venir ? »

Je lève légèrement la tête vers elle. Si elle m’interroge, c’est qu’elle devait avoir une idée en tête, mais, comme d’habitude, je n’arrivais pas à voir où elle voulait m’emmener. Je finis par dire de façon hasardeuse…

« Et bien… Je pense qu’on est bien là… non ? »

« Moi, je pense qu’il manque quelque chose… »

« Ah ? »

Elle finit par se mettre complètement au-dessus de moi, avec un sourire qui n’annonçait rien de bon. Elle m’embrasse tendrement avant de se pencher sur mon oreille

« Je pense qu’il manque des enfants dans notre couple »

« Oh non. Non , non et non ! »

Je pensais que j’avais été claire là-dessus. Je finis par lui tourner le dos, enfonçant ma tête dans notre lit, ne souhaitant qu’une chose : dormir et oublier ce qu’elle m’avait dit… Non, mais, des enfants ! je ne me sentais pas prête. Pas prête pour... ça, mais alors vraiment pas. Deichtire finit par s’allonger à coté de moi et à me caresser la peau du bout de ses doigts

« Je sens que la période de reproduction est pour bientôt… »

Le fait qu’elle le dit avec une voix sensuelle et légèrement taquine ne m’annonçait rien de bon. Je pense que vous savez désormais mes inspirations, essayer de maîtriser l’air, essayer de me perfectionner concernant les autres éléments et enfin, me préparer toutes sortes de cachette et de subterfuges pour les plusieurs mois à venir afin de réprimer les ardeurs de Deichtire. Ce dernier point ne va pas être facile à accomplir et je pense que je vais perdre

Hors-rp

Comment avez-vous connu le forum ? Un orc qui m’en a parlé

Avez-vous des remarques à formuler le concernant, afin de l'améliorer ?  Il faut plus d’Amazone !!!





Dernière édition par Enat Daithe le Dim 7 Juil - 18:51, édité 6 fois
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Shaynon de Kaul

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Shaynon de Kaul

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MessageSujet: Re: Enat Daithe [ Fini ]   Enat Daithe [ Fini ] EmptyDim 7 Juil - 8:48

Bienvenue à toi Ena!
j'ai beaucoup apprécié ta fiche! Smile

Vivement qu'on se rencontre lors de l'ambassade^^
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Garren L.Vortigern

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MessageSujet: Re: Enat Daithe [ Fini ]   Enat Daithe [ Fini ] EmptyDim 7 Juil - 17:41

Bonsoir et encore bienvenue Enat !

Ton personnage est pas mal abouti à ce que je lis, surtout l'histoire en fait et je le trouve fort attachant. Pour une Amazone, c'est rare d'être aussi sympa. ^^

Par contre, il y a quelques points à revoir. En fait, les gardiennes de l'arbre de vie sont les guerrières les plus redoutées de toute la Jungle, tant par leurs compétences au combat que par leur maîtrise totale des pouvoirs que peuvent leur offrir la nature, ce qui implique aussi l'élémentalisme. Elles sont le commandement de la grande prêtresse et ne quitte jamais les alentours de l'arbre, qu'elles surveillent jour et nuit. D'ailleurs, les Amazones elles-mêmes ne sont pas autorisées à s'approcher de l'arbre sans y avoir été invitées.

Un tel poste implique une mentalité bien particulière. Les gardiennes sont matures, froides, ne parlent presque jamais et vouent une obéissance totale à la prêtresse ainsi qu'un culte sans faille à l'arbre. De ce fait, elles ne peuvent pas se retrouver à défendre les frontières et encore moins à tenir la conversation avec une Amazone.

Ce que je te propose donc, c'est de changer de métier. Ça évitera de modifier le personnage et ça te permettra de rester en accord avec le contexte. x)

Par contre, il faudra quand même modifier le passage avec la gardienne, il suffit de dire que c'est une combattante normale.

Voilà voilà, c'est tout ce que j'ai à dire. Corrige ces deux points et je pourrais te valider ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Enat Daithe [ Fini ]   Enat Daithe [ Fini ] EmptyDim 7 Juil - 17:44

Je te re-souhaite la bienvenue parmi nous ainsi qu'un bon jeu Smile
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MessageSujet: Re: Enat Daithe [ Fini ]   Enat Daithe [ Fini ] EmptyDim 7 Juil - 18:23

Bienvenue, gente guerrière, je me ferais un plaisir de garnir votre garde-robe de parures dignes de la Jungle o/ !

Sinon, je ne pensais pas que c'était aussi rigide pour les Gardiennes oO
Serait-il possible d'en faire profiter les futurs intéressés en le mettant dans la description : soit des Amazones, soit du rang "Gardienne" ?
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Enat Daithe

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Enat Daithe

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MessageSujet: Re: Enat Daithe [ Fini ]   Enat Daithe [ Fini ] EmptyDim 7 Juil - 18:55

Et bien, tout d'abord, merci tout le monde ^^

Je dois avouer que je suis dans le même cas que la couturière ( c'est un homme ?), je pensais que c'était des Amazones choisit pour une période et surtout qu'elle n'était pas coupé du reste des Amazones ( elles sont solidaires donc elles vont pas laisser d'autres Amazones se faire massacrer si elle peuvent aider, surtout si cela peut être un danger pour l'arbre de vie. Puis elles sont douze donc elle pouvait bien en envoyer une pour faire quelque chose). Cependant, mon interprétation était mauvaise et je m'en excuse ^^

Et enfin, j'ai modifié le passage avec la gardienne en changeant son statue ( chasseresse, mais cela n’empêche pas d'être une bonne guerrière à mon avis) et aussi mon métier. Et surtout, j'ai fini mon histoire ^^
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MessageSujet: Re: Enat Daithe [ Fini ]   Enat Daithe [ Fini ] EmptyDim 7 Juil - 19:03

Bon RP ! Very Happy
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